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Art et Culture

Retour à Libreville d’une partie des œuvres d’art gabonaises exposées en France
Publié le samedi 14 juillet 2018  |  Agence Gabonaise de Presse
Alain
© Autre presse par DR
Alain Claude Bilié-By-Nzé, porte-parole de la présidence de la République
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Le ministre d’Etat gabonais en charge de la Culture, Alain Claude Bilié-By-Nzé, a réceptionné officiellement, ce vendredi à Libreville, une première partie des œuvres d’art gabonaises qui étaient exposées durant plusieurs années au musée du Quai Branly en France. Ce retour est la matérialisation de la volonté du président français, Emmanuel Macron, de restituer à l’Afrique ses œuvres d’art. La cérémonie a vu la présence entre autres du président du musée du Quai Branly, Stéphane Martin.

Au nombre de quatre au total, ces œuvres ont été remises au membre du gouvernement gabonais par l’expert en art africain, Pierre Amrouche. Il s’agit notamment de quatre œuvres d’art dont deux masques des communautés Obamba, dans la province du Haut Ogooué (sud-est du Gabon), et Kota dans la province de l’Ogooué Ivindo (nord-est). A cela s’ajoute une autre œuvre relevant de la province de la Ngounié (sud) ainsi qu’une autre relevant du Congo (Brazzaville).

«Nous sommes particulièrement heureux et fiers d’être témoins aujourd’hui de ce premier retour symbolique qui en appelle certainement d’autres œuvres de la part des collectionneurs privés, institutionnels ou étatiques et dans le cadre des coopérations que nous souhaitons rendre dynamiques », a déclaré le ministre de la Culture.

«L’engagement par le Gabon pour l’adoption d’une véritable politique muséale fondée sur la collecte, l’identification, la conservation et bientôt le retour des œuvres, procède d’une volonté politique forte et affirmée portée par les plus hautes autorités de notre pays, en tête desquelles le président de la République, Chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba. Le chef de l’Etat ne ménage aucun effort pour accompagner le ministère de la Culture dans la nouvelle dynamique que nous voulons impulser en faveur d’une plus grande appropriation de la question culturelle et principalement celle des musées par les pouvoirs publics et par les populations», a-t-il poursuivi.

Pour sa part, le président du musée du Quai Branly, Stéphane Martin est revenu sur les motivations qui ont conduit à la restitution des œuvres d’art gabonaises.

«Il y a quelques années, la Géographie mondiale des musées était limitée non seulement à un certain nombre de continents, mais de villes (…) Tout cela est totalement bouleversé par le rôle des acteurs, mais aussi par l’accessibilité aux œuvres qui créent dans le public de nouveaux désirs, de nouvelles envies. C’est ce qui a conduit le président français, Emmanuel Macron, à prononcer un discours important à Bamako et qu’il a complété à Lagos dans lequel il appelle à un nouveau partage culturel avec les pays africains et à une véritable appropriation par l’Afrique de son histoire culturelle», a-t-il affirmé.

Le repentant de l’UNESCO au Gabon, Vincenzo Francino a salué «les efforts du gouvernement gabonais dans la redéfinition de sa politique culturelle avec notamment la loi sur le statut de l’artiste et une nouvelle loi sur la valorisation et la protection du patrimoine culturel sous toutes les formes qui visent à préserver le patrimoine culturel matériel, immatériel, documentaire et l’élaboration d’une politique sur les musées, qui comprend la réhabilitation du musée national, afin d’en faire une institution de référence dont les collections seront enrichies grâce au retour ou à la circulation des biens culturels».

Le coordonnateur du réseau «Bantuphonie», Patrick Mouguiama Daouda a, quant à lui, déclaré que le retour des objets culturels au Gabon s’inscrit parfaitement dans les stratégies à mettre en place pour la préservation du patrimoine culturel gabonais.

«Nous ne pouvons qu’être partie prenante en apportant son expertise dans l’élaboration de la politique culturelle. Nous sommes heureux d’avoir contribué à ce titre au retour de ces premiers objets symboles de notre stratégie en la matière. Tout en remerciant le gouvernement gabonais de l’avoir associé dans la réflexion», a-t-il dit.

Lors de son discours prononcé Ouagadougou au Burkina Faso, en novembre 2017, le président de la République française Emmanuel Macron avait affirmé ne pas accepter qu’une part du patrimoine culturel de plusieurs pays africains soit en France.

Stéphane Nguéma
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