Après une présence remarquable à la 9è édition du Salon international de l’agriculture au Maroc (SIAM), l’ONG Initiative développement, recherche conseil Africa (IDRC-Africa) remet sur la table la problématique de la «volonté politique des dirigeants à assurer aux Gabonais une autosuffisance alimentaire, la sécurité alimentaire et lutter contre la pauvreté».
Refusant de s’inscrire dans le registre de ces Gabonais qui passeraient leur temps à se plaindre sans rien proposer à l’État pour l’amélioration de leurs conditions de vie, les acteurs de l’ONG IDRC-Africa préconisent de prendre part, activement, à la guerre contre la pauvreté lancée par le président Ali Bongo Ondimba, à travers la matérialisation des «solutions à la carte» dans la mise en œuvre de Stratégie nationale d’investissement humain et du Pacte social en milieu rural au Gabon.
«Aujourd’hui il est question pour nous à IDRC-Africa de solliciter de la part du gouvernement des appuis qui pourront nous permettre de participer à la mise en œuvre de la Stratégie nationale d’investissement humain et du Pacte social en milieu rural au Gabon. Nous avons des solutions à la carte pour le développement du monde rural au Gabon et nous sommes convaincus aujourd’hui de la capacité opérationnelle de la méthode IDRC-Africa. IDRC-Africa a des propositions et des stratégies acceptées par la jeunesse. Cette jeunesse qui doit se retourner vers l’entreprenariat et laisser la politique qui ne construira rien pour eux mais bien au contraire fragilise notre climat de paix», a déclaré le coordonnateur de l’ONG IDRC-Africa, Hervé Omva Ovono.
Résolu à apporter sa contribution à la lutte contre la pauvreté sous toutes ses formes, et favorable à certaines rencontres de réflexion sur les mécanismes opérationnels capables de renverser la courbe des 30% des Gabonais qui croupissent dans l’extrême précarité, mais également à arriver à sédentariser les populations villageoises favorables à l’exode rural, à travers des activités génératrices de revenus, à l’exemple de la pratique de l’agriculture paysanne, l’ONG reste néanmoins dubitatif quant à la volonté des autorités à améliorer les choses.
«Nous ne comprenons pas pourquoi malgré les rencontres et les différentes interpellations, notre gouvernement reste muet. Pourtant notre pays aujourd’hui bat les records en rencontres de haut niveau avec des sommités de l’économie sociale et de bien d’autres domaines. Nous sortons des assises sociales, un autre grand rendez-vous des intelligences et au cours duquel le président de la République a pris des engagements fermes… Pendant que nous attendons la mise en place des mécanismes qui vont nous permettre d’asseoir ces engagements pris devant le peuple gabonais, on nous annonce un autre évènement : le New York Forum Africa. Alors à cet instant, je me pose la question de savoir à quoi servira cette rencontre ? Et là, je me permets de me questionner : qui conseille monsieur le président Ali Bongo Ondimba ? Où ses conseillers nous conduisent-ils ? Pourquoi tant de décalage entre le discours du président et l’inexistence d’une véritable stratégie de mise en œuvre des engagements de ce dernier ?» s’interroge Hervé Omva Ovono.
«L’IDRC Africa a toujours eu comme engagement de soutenir l’État gabonais dans sa politique de développement communautaire. Notre rôle est également celui d’interpeller l’État quand nous constatons des manquements dans ces choix. Je ne suis pas un activiste politique ou un opposant. Je suis un Gabonais qui aime son pays et qui pense que le gouvernement a des obligations envers ses citoyens, et ses obligations commencent par l’assiette du gabonais. C’est une honte quand nous constatons que depuis des années notre pays, malgré nos terres agricoles, malgré notre savoir-faire, dépend entièrement de nos voisins au plan alimentaire. Nous ne parlons pas d’une agriculture industrielle, nous voulons simplement une agriculture paysanne améliorée grâce à des équipements adaptés à la taille de nos exploitations. Pourquoi les moyens qui sont mis en place pour l’organisation des forums et autres ateliers ne sont pas disponibles pour le secteur agricole qui est un véritable vivier de création d’emplois ?», interroge Hervé Omva Ovono.