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Mesures d’austérité : Noël Bertrand Boundzanga parle d’une gouvernance plus claire et d’un retour des capitaux en guise d’alternative
Publié le vendredi 13 juillet 2018  |  Agence Gabonaise de Presse
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© Autre presse par DR
Mesures d’austérité : Noël Bertrand Boundzanga parle d`une gouvernance plus claire et d`un retour des capitaux en guise d`alternative
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Au cours d’une conférence de presse tenue, jeudi, à la Chambre de Commerce à Libreville, le Dr. Noël Bertrand Boudzanga, enseignant chercheur à l’Université Omar Bongo, s’est exprimé en réaction aux dernières mesures de réduction du train de vie de l’Etat autour du thème : «La jeunesse, l’austérité et l’emploi».

Pour le conférencier, les mesures d’austérité prises par le gouvernement «feront des victimes, et confirmeront que notre économie est meurtrière».

Morceau choisi : «Le 21 juin dernier, le gouvernement gabonais a pris des mesures pour le moins drastiques contre le bien-être des ménages gabonais, les agents publics et la jeunesse. Parmi ces mesures, il y a la suspension des concours, pendant trois ans, dans les établissements préparant aux fonctions publiques et la suspension des recrutements dans la Fonction publique. Et l’on déplore qu’il n’y ait aucune mesure annonçant la création d’emplois dans le privé... Il y a, dans ces propositions, une contradiction entre la quête du développement, le progrès socio-économique et le gel de la relance économique», a expliqué l’universitaire.

Noël Bertrand Boundzanga a indiqué que ces politiques, censées relancer l’économie, «s’attaquent en réalité aux carrières des agents publics, à leur porte-monnaie et remet en cause l’employabilité des jeunes qui est un atout pour le développement de notre pays. Puisqu’il manque de l’argent, il faut le chercher quelque part. Et puisque le taux d’endettement du pays est prohibitif, il ne peut plus chercher sur les marchés financiers où les créanciers ne lui font plus confiance. Les seuls à prendre le risque de prêter à l’Etat gabonais sont le FMI et la Banque mondiale qui soumettent des conditions pour s’assurer de la capacité de l’Etat à rembourser ses dettes. Et c’est dans les poches des fonctionnaires que le gouvernement jette son dévolu. C’est une forme déguisée d’augmentation des impôts, en dehors de la hausse des prix du carburant que tous les Gabonais subissent déjà».

Il a fustigé ces décisions et estime qu’elles sont imposées à la population sans consultation préalable : «en l’absence d’un espace où les Gabonais peuvent dire leur accord ou leur refus, toute exécution des mesures d’austérité est une nouvelle violation du droit du peuple à se prononcer sur ce qu’on lui demande d’apprécier», a-t-il estimé.

L’universitaire a conclu sa conférence en énumérant des leviers qui peuvent être actionnés pour renflouer les caisses de l’Etat, sans que la population n’en pâtisse. Ces mécanismes vont d’une gouvernance plus claire et moins tâtonnée, à un retour des capitaux, en passant par la conservation de notre monnaie pour créer des emplois, la recherche de l’autosuffisance alimentaire par le développement du secteur agroalimentaire, la nationalisation de certaines activités comme le transport public, la réduction des évacuations sanitaires par l’investissement dans le domaine médical local, ou encore la création d’un fonds de garantie pour permettre aux jeunes entrepreneurs d’accéder au crédit.

Freddy Eyogue
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