Libreville – L’opposant Bruno Ben Moubamba a, comme ses pairs, contesté vigoureusement les mesures d’austérité prises par le gouvernement le 21 juin dernier pour réduire le train de l’Etat. Des mesures dit-il pour sacrifier le peuple gabonais déjà paupérisé depuis des années. Par ces virulentes dénonciations, l’ancien vice-premier ministre d’Ali Bongo semble rompre leur « l’alliance objective », restée intacte, qu’il vantait tant depuis son limogeage du gouvernement en septembre 2017.
« L’Alliance pour le Changement et le Renouveau (ACR) ne soutiendra pas un tel panel de mesures clochardisant le peuple gabonais », a fait savoir M. Moubamba dans une lettre ouverte adressée au Président Ali Bongo Ondimba, rendue publique mardi dans une conférence de presse.
Dans la lettre ouverte, le concepteur de la « sorcellerie politique » accuse sans détour le numéro un gabonais d’avoir « sacrifié le peuple gabonais » en prenant des mesures draconiennes contre les fonctionnaires à l’instar de la : « baisse des salaires, la mise à la retraite immédiate des agents absents pour cause de maladies de longue durée, le gel de récurrents, des concours, mise en stages, titularisations, avancements et reclassements, pour une durée de trois ans dans la fonction publique.
Pour l’ancien gréviste de la faim, la crise économiques n’a pas été provoquée par le peuple gabonais, mais par « une association de flibustiers d’opulence qui vous entoure et qui vous a trahit en 2016, ils vous trahissent encore aujourd’hui ».
Un grossier qualificatif que Bruno Ben Moubamba attribue aux proches d’Ali Bongo.
Pour redresser l’économie gabonaise, l’ancien secrétaire général de l’Union du peuple gabonais (UPG, opposition) propose dans sa lettre ouverte « la réduction immédiate des ministres, la suppression du sénat, et la déclaration au fisc des richesses du pays (or, diamant, bois, pêche, etc.) ».