A l’instar des autres pays, le Gabon a célébré du 01 au 05 mai, la journée internationale de la Sage-femme et, l’Ogooué-maritime a abrité les assises de 2014 comme en 2002.
Les travaux de Port-Gentil marquant les festivités de la 18ème édition de la journée de la sage-femme gabonaise ont été rehaussés par la présence de la représentante du ministre de la santé, Hélène Ona Ondo et du gouverneur de l’Ogooué-Maritime, Martin Boguikouma. Cette rencontre de la ville de Port-Gentil a eu pour thème national : « La sage-femme face aux défis de la grossesse et sa prise en charge de qualité pour la réduction de la mortalité maternelle et infantile ». Les participantes se sont arrêtées sur deux aspects: la situation de la profession au Gabon et le renforcement des capacités en fonction de l’évolution scientifique.
Concernant la formation, l’accent a été mis sur la prise en charge de la mère et de l’enfant afin de répondre aux objectifs du millénaire pour le développement (4, 5 et 6). « La baisse du ratio de la mortalité maternelle est passé de 519 en 2000 à 316 décès pour 100.000 naissances vivantes en 2012, selon l’étude démographique et stratégique réalisée au Gabon en 2012 », soulignera la présidente de l’association des sages-femmes(ASFG), Noëlle Avomo Obame. Une façon de tirer la sonnette d’alarme en direction des décideurs. Outre, la journée du 05 mai consacrée aux échanges scientifiques, les sages-femmes ont mené des activités de terrain sur 8 sites notamment des sensibilisations et des consultations gratuites au bénéfice des femmes des villages Ntchengué et du Cap Lopez ainsi que celles de Port-Gentil. Elles ont échangé avec154 personnes sur les IST et le VIH sida, le planning familial, les avortements clandestins, les grossesses précoces et 545 ont été consultées sur les cas de médecine générale, de pédiatrie, en passant par la gynécologie et les visites prénatales. 15 sages-femmes ont été formées à la pratique de l’aspiration manuelle intra-utérine dont l’objectif était de les rendre capables dans la prise en charge correcte d’une patiente au lendemain d’un avortement.
L’ASFG a profité des assises de la capitale économique pour formuler quelques recommandations : du renforcement des capacités à l’équipement des salles d’accouchement en matériel de réanimation néonatale, l’amélioration du système de références dans chaque région sanitaire en développant la communication puis la prise de conscience de la responsabilité qui incombe à la sage-femme, mais surtout l’amélioration de l’accueil des patients dans les structures de santé. 68 sages-femmes ont reçu des médailles de bronze, d’argent et d’or.