Un groupe d’étudiants de l’Université Omar Bongo (UOB), réunis au sein du Club LMD (licence-master-doctorat) exhorte le gouvernement à se pencher sur «la citoyenneté fébrile» des étudiants gabonais, en leur facilitant l’obtention des cartes nationales d’identité, par exemple.
C’est un sujet peu commun mais à leurs yeux «important» que le Club LMD a souhaité aborder à l’occasion de la Journée citoyenne du 7 juillet, à Libreville : la citoyenneté des étudiants de l’UOB et d’autres universités et écoles supérieures du pays.
«La majorité des étudiants gabonais, voire la quasi-totalité, a des problèmes avec un de ses actes d’état civil. Sur 100 étudiants, un seul est capable de vous présenter sa carte nationale d’identité, par exemple. Ceci pour des raisons multiples», a regretté Bibang Bi Mve, le président du Club LMD, estimant que «la citoyenneté de l’étudiant gabonais est fébrile». Aussi, a-t-il demandé aux pouvoirs publics d’agir en vue de permettre aux étudiants de régler leur situation.
Pour le Club LMD, l’une des solutions envisageables serait que «le ministre de l’Intérieur diligente une opération de la police nationale visant à établir des cartes nationales d’identité aux étudiants». Les membres du club souhaiteraient que cette opération se déroule au sein des campus universitaires et dans les écoles plutôt que dans les commissariats de police, pour éviter les affluences. Plus de 38 000 étudiants pourraient en bénéficier.
Pour résoudre les problèmes liés aux actes de naissance des étudiants, le Club LMB a également sollicité le ministère de la Justice. «Le ministre de la Justice, a proposé Bibang Bi Mve, pourrait mettre à contribution les juristes dans le cadre d’un forum organisé au sein des établissements, pour qu’ils discutent avec les étudiants sur cette question et leur montrer la voie à suivre pour leur permettre de résoudre leurs problèmes.»