Le ministère de la Santé et de la Famille, représenté par son Secrétaire général adjoint 1, Félix Ndong Obiang, a ouvert, ce mardi à Libreville, les travaux sur l’actualisation du rapport de l’étude sur l’évaluation du cadre juridique de la riposte au VIH.
Les travaux, organisés en collaboration avec le Programme des nations unies pour le développement (Pnud), visent la promotion d’un environnement à même de lutter contre la stigmatisation et la discrimination des personnes vivant avec le VIH au Gabon, en mettant en œuvre les recommandations de la commission Mondiale sur le Droit et le VIH.
Les recommandations issues de ce rapport seront soumises aux participants en vue d’enrichissement et amendement. Il s’agira, entre autres, de se pencher sur l’élaboration d’un plan d’action pour la mise en œuvre desdites recommandations.
Dans son adresse, le Secrétaire général adjoint 1, Félix Ndong Obiang a recadré le contexte de ce rapport, entamé depuis 2014 et pour lequel il a jugé nécessaire de renforcer les dispositions légales déjà prises, afin de venir à bout de la pandémie. Précisant que «c’est à la lumière de l’analyse de toutes les informations recueillies, que des recommandations ont été formulées en vue d’améliorer le cadre légal de la riposte nationale VIH/sida».
Selon lui, «il a été noté certaines carences susceptibles de limiter l’efficacité de la justice concernant la protection des droits des personnes vivant avec le VIH, en tant que sujets de droit, notamment en ce qui concerne la stigmatisation et la discrimination, ou alors d’autres délits en lien avec le VIH dont peuvent être victimes les personnes vivant avec la pandémie».
Pour ce dernier, «la stigmatisation et la discrimination sont en effet des obstacles majeurs pour une riposte nationale efficace contre le VIH. Ces deux facteurs affectent la santé mentale des personnes vivant avec ladite pandémie ainsi que leur accès aux services de soins et de traitement», a-t-il dit.
Indiquant que l’étude sur l’index de la stigmatisation et de la discrimination des personnes vivant avec le VIH au Gabon, menée en 2013 par la Direction générale de la Prévention du Sida, en collaboration avec l’ONUSIDA, l’UNICEF et le Réseau des personnes vivant avec le VIH, a révélé que 60% de ces personnes au Gabon souffrent de stigmatisation occasionnée par leurs statuts. Ce qui complique davantage le recours aux services de prise en charge et de traitement par ces derniers.
Il est par ailleurs revenu sur les résultats de l’enquête démographique et Santé II, réalisée au Gabon en 2012, qui montrent que seulement 21% de femmes de 15 à 49 ans contre 33% d’hommes de la même tranche d’âge se montreraient tolérant(e)s si ils ou elles se trouvaient confronté(e)s à une PVVIH.
Des résultats qui, selon M. Ndong Obiang, «devraient nous interpeller et nous amener à faire davantage d’efforts dans nos changements comportementaux et notre regard vis-à-vis de ces personnes», a-t-il conclu.