Adopté en conseil des ministres le 21 juin dernier et voté sans amendements par le Sénat le 28 juin, la loi de finances rectificative 2018 suscite depuis, des réactions en chaîne. Ainsi, dans une déclaration de presse, tenue ce samedi 7 juillet 2018, à son siège sis à l’Ancienne Sobraga, l’Union Nationale, par la voix de son commissaire en charge du Budget a dénoncé des «mesures iniques, anti économiques, antisociales et sans lendemain».
Alors que le ministre du Budget et des comptes publics, Jean Fidèle Otandault affirmait récemment au cours d’une conférence de presse que «redresser les comptes publics, ce n’est pas l’austérité», Jean Gaspard Ntoutoume Ayi commissaire en charge du Budget au sein du bureau exécutif de l’Union nationale a pour sa part souligné le caractère «inique et anti économique» de ces mesures samedi matin devant la presse nationale et internationale.
Si le gouvernement a expliqué que ces mesures serviront à «assurer un retour à l’équilibre de nos finances publiques dans des délais rapides», pour l’Union nationale elle sont tout simplement «le plus grand scandale financier de l’histoire de notre pays». Soulignant avoir prévenu dès 2010 l’opinion nationale sur les dangers de la loi de finances de l’époque qui n’étant déjà «ni sincère, ni réaliste, ni rationnel». L’UN pointe donc du doigt «l’amateurisme» des autorités qu’elle convie à un «un débat public franc et contradictoire»
C’est donc un véritable pavé jeté dans la marre par le principal parti d’opposition pour qui ces mesures «consacrent la faillite de notre pays». D’ailleurs, pour l’UN cette campagne de communication dans laquelle s’est lancée le gouvernement, n’est rien d’autre qu’un «mensonge» destiné à tromper l’opinion.