L'hôtel Radison Blu de Libreville, abrite, tout au long de ce vendredi, une Journée d'échanges sur le thème : «Rituel de vote, représentation nationale et démocratie au Gabon». Le colloque a été organisé par le Groupe d'études politiques et de défense des instituts de recherches (Grepod), en partenariat avec l'Assemblée nationale.
Il a réuni une pléthore d'institutionnels, diplomates, universitaires, et acteurs politiques du pays. Objectifs pour les uns et les autres : mener des réflexions, en vue «d'outiller les électeurs et les citoyens dans la perspective d'échéances électorales à venir», contribuer à une réflexion sur les mécanismes de construction de la démocratie au Gabon, et «amorcer une cartographie du comportement électoral/politique des Gabonais».
Le Pr Guy-Rossantaga-Rignault est revenu, en leçon inaugurale, sur le thème : «Sur quelques ponts-aux-ânes électoraux : ce que voter veut dire et pourquoi il n'existe pas de meilleur mode de scrutin». L'on en retiendra, qu'«un bon scrutin est celui qui, correctement organisé et ayant permis au plus grand nombre possible de s'exprimer librement, a permis la désignation d'un parmi plusieurs, lequel désigné assumera ensuite (par la fiction socialement admise) le magistère de tous et sur tous».
L'assistance a ensuite eu droit à six communications, dont le panel sur «L'observation électorale : son rôle et son impact sur l'évolution démocratique en Afrique», animé par le Dr Kanel Engandja Ngoulou. Puis, celui sur « Le soleil électoral brille davantage à l'Est : Analyse de la configuration géographique du vote PDG (2008-2018) », animé par le Dr Flavien Enongoué, par ailleurs ambassadeur du Gabon en France. Ou encore, le panel intitulé «Considérations théoriques pour une analyse du sens et des fonctions des élections en Afrique», du Dr Wenceslas Mamboundou.
Des thématiques loin d'être anodines, et qui s'inscrivent dans le contexte sociopolitique du Gabon qui, bien qu'engagé dans un processus de démocratisation depuis 1990, n'en connait pas moins quelques bugs liés au dit processus-tradition de violences post-électorales, difficile acceptation des résultats du vote, ou, plus proche de nous, la dissolution quasi inédite de la douzième législature.
L'on peut présager du caractère édifiant des conclusions de ce colloque, lequel s''achève, ce vendredi soir.
Notons que l’atelier a été ouvert par le Commissaire général du Cenarest, le Pr Daniel Frank Idiata. Il était aux côtés du directeur de l'Institut de recherches en sciences humaines (Irsh), le Pr Ludovic Obiang, et du directeur du Grepod, Dr André Adjo.
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