Faute d’accord entre la partie représentant les travailleurs, la rencontre sur la révision du Code du Travail, censée démarrer le 4 juillet à Libreville, a été reportée à une date ultérieure.
Prévus démarrer le 4 juillet à Libreville, les travaux sur la révision du Code du Travail ont été reportés à une date ultérieure. La partie représentant les travailleurs n’a pas pu s’accorder sur les conditions de leur participation ou leurs représentants.
«Face à cette situation, nous ne pouvions lancer une telle rencontre sans les travailleurs. D’autant que le Bureau international du travail recommande une dialogue tripartite (gouvernement, patronat et travailleurs, ndlr)», a souligné le ministre du Travail. «Nous allons reprendre les consultations avec les représentants des travailleurs pour comprendre ce qui se passe. Et voir comment nous pouvons les aider ou les accompagner à désigner des participants qui parleront d’une seule voix : celle des travailleurs», a déclaré Arnauld Engandji.
Et le ministre du Travail de décliner les grands axes de la révision de la législation du travail.
«Pour la relance économique, il faut que nous introduisions plus de flexibilité. Il faut que nous essayons de faciliter la création d’emplois en regardant comment ajouter cette flexibilité et réduire les charges des employeurs», a-t-il détaillé.
Ces travaux permettront également une meilleure souplesse dans les types de contrats de travail et dans les relations de travail. «Un exemple simple, la performance est-elle suffisamment prise en compte dans notre législation, pour permettre que les employés ne soient pas juste tenus à l’obligation de présence ?», a affirmé Arnauld Engandji.
D’autres questions tout aussi pertinentes seront abordées. A l’instar des mouvements intra-groupes. «Aujourd’hui une seule personne peut être actionnaire dans deux-trois sociétés différentes. Comment fait-elle pour affecter quelqu’un d’une entreprise à une autre ? Là aussi, ce sont des questions qui peuvent paraitre légères mais qui se posent avec beaucoup d’acuité sur les employeurs», a indiqué le membre du gouvernement.
La réflexion sur les normes internationales n’est pas en reste. «Le Gabon a ratifié un certain nombre de conventions. Il est de donc question de regarder l’intégration de ces normes dans le corpus législatif et réglementaire en vigueur. Evidemment, tout ce qui entraîne flexibilité, création d’emplois, réduction des charges sur les employeurs, doit être accompagné d’une ceinture de sécurité pour assurer des conditions décentes aux travailleurs, aussi bien les nationaux que les étrangers», a conclu Arnauld Engandji.