Alors qu'il a démissionné samedi 3 mai du Rassemblement Pour le Gabon (RPG-Majorité) de Paul Mba Abessole, Pierre Amoughé Mba a donné sa part de vérité sur le rapport contre la pauvreté au Gabon élaboré par le cabinet McKinsey & Company qui serait, selon lui, un plagiat du document de stratégie de réduction contre la pauvreté (DSRP) rédigé en 2007 par la Banque mondiale.
Pierre Amoughé Mba tire sur la Stratégie d’investissement humain du Gabon
Alors qu'il a démissionné samedi 3 mai du Rassemblement Pour le Gabon (RPG-Majorité) de Paul Mba Abessole, Pierre Amoughé Mba a donné sa part de vérité sur le rapport contre la pauvreté au Gabon élaboré par le cabinet McKinsey & Company qui serait, selon lui, un plagiat du document de stratégie de réduction contre la pauvreté (DSRP) rédigé en 2007 par la Banque mondiale.
Pierre Amoughé Mba a officiellement quitté samedi 3 mai les rangs du Rassemblement pour le Gabon (RPG-Majorité) de Paul Mba Abessole pour rejoindre ceux de l'opposition. Il a profité de cette sortie pour donner son point de vue sur la pertinence du rapport sur la pauvreté au Gabon élaboré sous la conduite de la Première dame Sylvia Bongo Ondimba par le cabinet McKinsey & Company.
Quoique appréciant le document référentiel, l'ancien ministre de la Culture a ironisé et traité ce rapport de ‘’plagiat’’ du document de stratégie pour la réduction de la pauvreté (DSRP) lancé en 2007 par la Banque Mondiale.
S'interrogeant sur les réelles motivations qui poussent le président Ali Bongo à aller en guerre contre la pauvreté, l'ancien bras droit de Paul Mba Abessole soutient que le chef de l’Etat semble avoir vite oublié que sous sa direction, plusieurs actions avaient été déjà entreprises pour faire un état des lieux des conditions de vie des Gabonais.
Il en veut pour preuve la grande caravane initiée en 2010 et nommée «Gabon profond», mais également la visite effectuée par Ali Bongo Ondimba au quartier Kinguelé présenté comme l’un des plus pauvres de Libreville.
Si ces précédentes initiatives n’avaient rien donné, qu’est-ce qui changera cette fois-ci ? s’interroge-t-il, avant d’émettre de réels doutes sur la pertinence de la Stratégie d’investissement humain du Gabon.
« Pas plus que les précédentes, les nouvelles mesures sociales de l’État Bongo n’auront que peu d’impact sur la pauvreté au Gabon. Non seulement parce que leurs applications concrètes sont nulles, mais surtout parce que c’est toute la stratégie qui est erronée», a-t-il assené.
Selon lui, à trente mois de la présidentielle de 2016, la lutte contre la pauvreté est soudainement devenue une préoccupation majeure du chef de l’Etat, pour quatre raisons majeures :
Il s’agirait pour le chef de l’Etat de « fêter le 46e anniversaire du contrôle total de la vie politique du Gabon par le PDG », puis de lancer la campagne pour l’élection présidentielle de 2016 avec des programmes circonscrits sur deux ou trois ans, ensuite de faire endosser à toute la classe politique les mesures de rigueur qu’il avait arrêté telle que la suppression des fonds communs. Et enfin, de recourir au financement du Fonds Monétaire International et de la Banque mondiale.
Toutefois, toutes ces langues qui ne se délient qu’une fois parties de la majorité au pouvoir, sèment le doute dans la tête des Gabonais, quant au bienfondé de leurs sorties médiatiques.