Les agences gouvernementales créées lors du premier septennat du chef de l’Etat vont disparaître de moitié, ainsi en a décidé le Conseil des ministres le 29 juin 2018. Par ces temps de crise, où les moindres dépenses sont scrutées au microscope par les bailleurs de fonds et les partenaires du programme économique conclu avec le FMI, la nouvelle a fait l’effet d’un coup de tonnerre.
Engagé dans un programme de rationalisation et de maîtrise des dépenses, le gouvernement ne peut plus s’autoriser des dépenses de fonctionnement somptuaires pour des entités publiques dont l’efficacité, la pertinence et l’opportunité des actions restent questionnées.
Nombre d’entre elles vivent accrochées à la perfusion financière de l’Etat, alors même qu’il y a moins d’un an, une mission gouvernementale chargée d’en déterminer l’utilité et l’apport pour une meilleure efficacité de l’action publique, avait estimé qu’un grand nombre devaient désormais produire leurs moyens de subsistance.
Car, pour cette mission, leur existence créait des doublons avec les ministères de tutelle, leur efficacité restait à démontrer tandis que leur caractère budgétivore demeurait une constante implacable.
Dans les jours à venir, l’on devrait s’attendre à la publication de celles qui sont appelées à disparaître ou à fusionner, en même temps que la production d’un bilan sur leurs années d’existence ainsi que les bénéfices de l’opération en termes d’économie.