Le Conseil des ministres du 29 juin dernier a été l’occasion pour le gouvernement d’adopter plusieurs mesures visant la réduction du train de vie de l’Etat. Créer durant le premier septennat du président Ali Bongo Ondimba, le nombre d’agences et autres établissements publics ont à cet effet connu une sérieuse cure d’amaigrissement, car devant être réduits de moitié.
Dans l’opinion, elles n’avaient déjà pas bonne presse du fait qu’elles échappaient totalement au contrôle du parlement et de la Cour des Comptes, mais aussi, que leur apport dans le développement du pays, n’était pas optimal tel qu’annoncé par l’exécutif. Une situation qui avait d’ailleurs été relevée par le directeur de cabinet du président de la République Brice Laccruche Alihanga, qui souhaitait l’ouverture d’un audit pour voir clair dans leur fonctionnement.
Ainsi, au terme de la séance du Conseil du jeudi dernier, qui a vu l’adoption de plusieurs mesures très fortes, le gouvernement a finalement décidé de supprimer la moitié de ces administrations parallèles, budgétivores et inefficaces pour la plupart. A l’exemple de l’Agence gabonaise de tourisme, où depuis sa nomination la directrice générale, Karine Arissani, s’illustre plus dans un militantisme outrancier que dans la recherche de solution pour relancer le secteur touristique gabonais.
Il faut noter que la réduction de près de moitié des établissements publics personnalisés et des agences publiques permettra de réaliser des économies substantielles nécessaires à la relance de l’économie. D’ailleurs, l’ancien ministre de l’Economie, Régis Immongault, avait le 18 octobre 2017, lors de la synthèse du rapport du comité de pilotage sur la rationalisation des services publics personnalisés relevé la nécessité de supprimer, voir restructurer certains de ces établissements publics.