Mettant en pratique un arrêté pris en juillet 2017 relatif au blocage des prix de 167 produits alimentaires de grande consommation auprès des grossistes et détaillants, le gouvernement appelle à la collaboration de tous via la dénonciation des abus.
Préoccupation courante des Gabonais, la cherté de la vie « porte l’estocade » au panier de la ménagère. En atteste la récente inflation enregistrée sur les dérivés pétroliers, (Ndlr : carburants et gaz butane). Une situation de nouveau sur la sellette depuis les mesures visant à réduire le train de vie de l’Etat, prises lors du Conseil des ministres du 21 juin dernier. L’éventualité d’une énième hausse des prix inquiète de nombreux ménages. C’est certainement pour tuer dans l’œuf ces allégations que le gouvernement vient de dépoussiérer le dossier de réduction des prix des denrées de première nécessité.
Résultat d’une concertation tripartite entre l’Etat, les opérateurs économiques et les associations des consommateurs, la mesure consacre un « blocage des prix de 167 produits alimentaires de grande consommation aux stades de gros, de demi-gros et de détail ». Libellée sur six catégories de produits de première nécessité essentiellement alimentaire, la mercuriale met ainsi en pratique la réduction de -15% praticable sur ces produits, prise il y a quelques mois. Ainsi, la farine, le sucre, le riz parfumé et blanc, le fromage, le lait en poudre et concentré, les pates alimentaires, le poisson, les sardines en conserve et bien d’autres produits enregistrent des minorations de prix.
Pour conforter le consommateur dans son rôle d’acteur, le gouvernement a mis en place un numéro vert gratuit, le 8085, disponible de 7h30 à 18h les jours ouvrables pour dénoncer les abus de pratique de prix. Par ce même numéro, explique le ministère de l’Economie dans son communiqué, « les opérateurs économiques peuvent dénoncer les comportements répréhensibles de certains agents de l’Etat. A chacun donc de jouer sa partition dans cette grande bataille de lutte contre la vie chère ! ».