C’est devant la quasi-totalité pour ne pas dire la totalité des responsables pédagogiques et administratifs de l’Institut Universitaire des Sciences de l’Organisation, IUSO, et en présence d’une autorité du Ministère de tutelle, (Ndlr : le Ministère de l’Enseignement supérieur), que Madame le Professeur Clotilde Chantal Alléla, a en tout début de semaine, dressé le bilan du fonctionnement de l’établissement dont elle a la charge depuis 2006. Comment ne pas lui dresser des lauriers, elle, sous la gouverne de qui l’IUSO opère une véritable mue et vogue sereinement sur des eaux que la houle sociopolitique actuelle n’arrive pas à agiter en dépit de certaines forces endogènes et/ou exogènes promptes à semer le trouble dans le but de rendre la tâche du maçon difficile chaque fois qu’au pied du mur ce dernier s’emploie en compagnie de ses compagnons à réaliser un nouvel exploit !
Madame la Directrice générale de l’Institut Universitaire des Sciences de l’Organisation et tous ses collaborateurs ont lundi dernier affiché leur volonté de tordre le cou à la critique non pas en répondant du tic-au-tac aux critiques, mais en venant devant un parterre de personnes, prouver qu’ils sont plutôt résolument engagés chaque jour que Dieu fait dans le processus consistant à ajouter une nouvelle pierre à l’édifice auquel ils ont ensemble contribué depuis qu’il leur a été confié les rennes de la maison IUSO, à donner de la couleur. Ils ont trouvé au moment de leur prise de fonction l’Institut au stade embryonnaire peut-on dire.
Depuis, que de cheminement épousant l’air du temps sous les directives du Ministère de tutelle. Comme l’ont reconnu le Directeur des études et son adjoint qui ont égrené un chapelet de mesures adoptées depuis leur prise de fonction, mesures allant de la multiplication des filières de formation à l’adéquation formation-emploi en passant par des partenariats avec des prestigieuses universités nord-américaines et occidentales. De quoi susciter de l’espoir dans les rangs des étudiants inscrits dans l’établissement ou ceux désireux d’y accéder. A ce jour, ce depuis 2007, l’IUSO a sorti sept promotions de Techniciens supérieurs BTS (Brevet de Technicien Supérieur), autant de promotions de Techniciens supérieurs DUT (Diplôme Universitaire de Technologie), cinq promotions de Licence professionnelle, deux de Licence, et trois de Master. Cette année, trois autres cuvées Master sont attendues.
Un règlement intérieur est en gestation qui viendra fixer les modalités de fonctionnement au sein de l’institution. Un projet de création d’un laboratoire de recherche est aussi en cours d’élaboration pour permettre aux candidats au CAMES (Conseil africain et malgache de l’enseignement supérieur) de se préparer dans les conditions les meilleures pour passer les différents grades universitaires. Côté partenariat, à signaler ceux noués avec les universités de Bordeaux et d’Amiens en France ainsi que celui passé avec le Conservatoire des Arts et Métiers de Paris dans le but de développer l’ingénierie en formation. Notons parmi tant d’autres également, le partenariat avec l’université canadienne des « Trois rivières » qui met à la disposition de l’IUSO des séminaristes venant intervenir dans le cadre des formations Master au sein de l’établissement qui fonctionne avec 14 enseignants permanents et 85 vacataires, alors qu’en 2006, c’est-à-dire lors de la prise de fonction du Professeur Alléla, le corps enseignant .était composé de 6 permanents seulement, c’est dire les efforts fournis avec le précieux concours de Ministère de l’enseignement supérieur en vue de l’étoffer.
Depuis fin 2010, l’IUSO a procédé à une refonte de ses programmes sous le contrôle du Ministère de l’Enseignement Supérieur. Cette période coïncide avec la création de la filière DUT avec d’abord les Sciences et Techniques documentaires, la mise en place de la Licence professionnelle et l’élaboration de contenus de formation qui s’y adaptent. En 2012-2013, l’institution a basculé presqu’intégralement vers le système LMD, faisant donc disparaître le BTS, toujours sous le contrôle de la tutelle.
Ce n’est pas tout !
Bien avant en 2006, les responsables de l’établissement ont mis en place le Service d’orientation et des stages, ainsi que celui de la surveillance générale pour assurer la sécurité des personnels et des étudiants à l’intérieur de l’IUSO et organiser la surveillance des examens et stages. Le conseil d’administration tenu en 2008 fut marqué entre autres par la présentation du projet de port d’uniforme. La raison invoquée est que l’IUSO ayant pour vocation de former de futurs cadres, il n’était pas admissible que ces derniers se présentent mal habillés et qu’il fallait bien pour qu’ils soient distingués des autres, qu’ils adoptent le port d’un uniforme.
Ajoutons à tout cela, la mise en place d’une cellule communication et d’un service archives et documentation concomitamment avec la restauration de l’Institut marquée notamment par l’autonomisation du service de la scolarité renforcé par le déploiement aux côtés du chef de service de trois assistants. En 2009, a été construit un nouveau bâtiment R+2 comportant des salles de classe supplémentaires, une salle polyvalente, une cuisine et un amphithéâtre. L’année d’après en 2010, ça été au tour de l’électrification d’être refaite, avant qu’entre 2013 et 2016, les salles informatiques ne soient restaurées et qu’elles ne bénéficient de nouveaux équipements. Ils sont aujourd’hui rares des établissements qui comme l’IUSO brillent par le respect du calendrier académique arrivant à boucler l’année et programmer des séances de soutenance, malgré les aléas en l’absence de grèves.
Même s’il faut reconnaître que cette année, l’Institut a fait face à un mouvement social des agents, contexte obligeant, aucune année blanche n’a jusqu’ici été déclarée. Autant dire que l’équipe du Professeur Clotilde Chantal Alléla mérite la confiance des autorités, elle, qui contre vents et marées a réussi à insuffler avec le très précieux concours du Ministère de l’enseignement supérieur un souffle nouveau à l’IUSO et lui apporter les changements notables dont il avait tant besoin pour faire partie des établissements de référence non seulement au Gabon, mais aussi dans la sous-région d’Afrique centrale. On a envie de dire « on ne change pas une équipe qui gagne ».