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Présidence de la République/Des réformes à hauts risques pour la paix sociale et pour le PDG
Publié le mercredi 27 juin 2018  |  Gabon News
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© Autre presse par DR
Le porte-parole de la Présidence de la République gabonaise, Ike Ngouoni Aila Ayouomi
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La batterie de réformes visant à alléger les dépenses publiques et à insuffler un nouveau fonctionnement au sein de l’administration, pourrait tout d’abord générer des conséquences sociopolitiques que les décideurs ne semblent pas avoir réellement mesurées.

La réduction des salaires est-elle la solution qu’il fallait ? Les fonctionnaires qui touchent entre 650 mille Fcfa et 1,5 million perdront 5% de leur rémunération. Cette réduction sera plus importante pour les salaires plus élevés. Aussi, les agents de l’Etat seront désormais payés sur bons de caisse, sans oublier la suppression des postes tels que second adjoint. Si ces décisions revêtent un caractère audacieux dans un contexte économique vacillant, il semble difficile de soutenir qu’aucune conséquence négative n’en découlera.
Un panier de la ménagère de plus en plus vidé. L’augmentation du prix du carburant et la hausse du prix du gaz butane sont les récents désagréments survenus dans le quotidien des Gabonais. Déjà, sur le marché, les commerçants appliquent à volonté des grilles tarifaires dont ils sont les seuls maîtres. Malgré les annonces télévisées de baisse des prix des produits de première nécessité et les visites imprévues d’Ali Bongo Ondimba pour vérifier l’application des tarifs fixés par le gouvernement dans les magasins, les populations ont toujours du mal à s’offrir trois repas par jour. La baisse des salaires risque d’être une pilule très difficile à avaler. Cette diminution, inévitablement, rendra la vie plus difficile, car il s’agit aussi d’un affaiblissement du niveau de vie. Alors que cette décision n’était encore qu’une rumeur, les syndicalistes de l’Education nationale menaçaient déjà d’entrer en grève générale. Certes, la mesure intervient alors que l’année scolaire est à sa fin, mais la rentrée prochaine pourrait connaître des remous. Dans le secteur de la santé, les personnels des hôpitaux publics, comme le Centre hospitalier régional d’Oyem, réclament des primes impayées depuis plusieurs mois, voire depuis des années. La réduction de leur salaire risque fort d’amplifier la situation.

Le PDG s’en sortira-t-il encore ?
Le Parti démocratique gabonais, au pouvoir depuis 1968, pourrait payer de lourdes conséquences après les nouvelles réformes du Chef de l’Etat. Déjà fragilisé par des querelles intestines nées d’un partage du pouvoir jugé inéquitable par certains, la réduction de la prochaine équipe gouvernementale pourrait causer de nouvelles fissures. Sans oublier que de nombreux postes qui permettaient de caser les membres et sympathisants du parti vont être supprimés. Il est évident que tous ses candidats ne pourront gagner aux prochaines législatives et avoir une place à l’Assemblée nationale. Sans oublier le jeu des alliances avec l’opposition ou autres candidats indépendants. Le parti connaitra sans doute des chômeurs dans les mois avenir. L’autre impact politique sur le parti D’Ali Bongo Ondimba, pourrait être la colère générée par ses réformes à la veille d’une élection capitale. Déjà, les partisans de Jean Ping dont une grande partie de la population, ont encore le souvenir des événements d’août 2016. Mais il n’est pas exclu que le président gabonais, en fragilisant autant le PDG, veuille créer un autre parti politique dont les associations qui le soutiennent tels que l’AJEV pourraient être les dirigeants.

GMN
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