Selon le Groupe de travail sur la détention arbitraire du Conseil droits de l’homme des Nations unies, la détention, depuis plus d’un an, de l’ancien ministre du Pétrole et des Hydrocarbures «est arbitraire». L’organe demande sa libération immédiate ainsi que des réparations.
Placé en détention préventive le 12 janvier 2017, Etienne Dieudonné Ngoubou pourrait bientôt recouvrer la liberté. C’est en tout cas ce que le Groupe de travail sur la détention arbitraire du Conseil droits de l’homme des Nations unies a demandé, le 21 juin dernier, aux autorités gabonaises, à la suite de sa 81e session tenue du 17 au 28 avril 2018.
Dans ses avis, le Groupe de travail estime que la privation de liberté l’ancien ministre du Pétrole et des Hydrocarbures, accusé de détournement de fonds publics, «est arbitraire en ce qu’elle est contraire aux articles 8, 9, 10 et 11 de la Déclaration universelle des droits de l’homme et aux articles 2, 9, 10 et 14 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques et relève des catégories I et III».
Aussi, l’organe intergouvernemental demande-t-elle au gouvernement gabonais de «libérer immédiatement» l’ancien ministre incarcéré depuis 17 mois, «et à lui accorder le droit d’obtenir réparation, notamment sous la forme d’une indemnisation et d’une garantie de non-répétition, conformément au droit international, tout en lui assurant les soins médicaux appropriés et nécessaires pour sa condition».
Pour se conformer aux normes internationales en matière de droits humains, le Groupe de travail exhorte le gouvernement gabonais «à mener une enquête complète et indépendante sur les circonstances entourant la privation arbitraire de liberté de M. Ngoubou et à prendre les mesures appropriées à l’encontre des responsables de la violation de ses droits».