LIBREVILLE - Un atelier visant l’amélioration de l’élaboration du rapport sur l’exécution des lois de finances des pays membres de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Cémac) se tient depuis ce mardi 26 juin à Libreville et ce jusqu’au 29 juin prochain.
« L’intérêt du présent atelier est indéniable parce que depuis, le passage à la budgétisation par objectif de programmes (BOP), le budget jusque là présenté par destination administrative (section, chapitre), avec pour unités de spécialités des crédits la partie et le titre, est désormais articulé en missions ou la politique publique. Autrement dit une enveloppe globale et limitative de crédits destinés à la mise en œuvre des actions relevant d’un même ministère », a déclaré en ouvrant les travaux, le secrétaire général de la Cour des Comptes du Gabon, Michel Ikapi.
Aussi, a-t-il poursuivi, cette réforme a profondément modifié le cadre législatif et réglementaire régissant la gestion budgétaire au Gabon.
« Depuis quelques années, le Gabon a initié une importante réforme budgétaire qui a apporté des changements dans la présentation, l’exécution et les modalités de contrôle du budget, notamment avec l’élargissement des missions de la Cour des Comptes qui, outre ses missions juridictionnelles, assiste le Parlement dans le contrôle de l’action du Gouvernement, par le biais du contrôle de l’exécution des lois de finances, de la certification d’ici 2025 au plus tard, de la régularité, la sincérité et la fidélité des comptes de l’État et de l’évaluation des politiques », a souligné M. Ikapi
S’agissant de l’exécution des lois de finances, objet de cet atelier, M. Ikapi, a rappelé que ledit contrôle est sanctionné au Gabon, par un rapport dont le Parlement et le Gouvernement sont destinataires.
Le représentant du Pnud au Gabon, Stephen Jackson, quant à lui, s’est félicité de la qualité des membres des délégations des États.
« Magistrats et représentants des organisations de la Société civile, spécialisés dans le contrôle des finances publiques, votre présence est le symbole d’une démocratie dynamique, celle d’un contrôle externe sur la gestion des finances publiques de l’État », a-t-il relevé, avant de rappeler que l’approche régionale de la commission de la Cémac est, selon lui, complémentaire avec les appuis que les bureaux pays du Pnud mettent en œuvre en matière de gouvernance démocratique et plus particulièrement pour le développement des Institutions supérieures de contrôle et le renforcement des institutions citoyennes en matière de budget.