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Opération Mamba : une alternative pour la relance de l’économie
Publié le mercredi 27 juin 2018  |  Agence Gabonaise de Presse
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© Autre presse par DR
Le palais de justice de Libreville
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Libreville - A côté des mesures visant la réduction du train de vie de l’État, décidées en conseil des ministres, le 21 juin dernier, et expliquées, lundi dernier, par le porte-parole de la Présidence de la République, Ike Ngouoni Aila Oyouomi, dans le but de réaliser des économies nécessaires, pour mettre en œuvre le plan de relance économique (PRE), l’État gabonais, à travers l’opération Mamba, lancée en 2017, se devrait de veiller à ce que les deniers publics détournés réintègrent les caisses de l’État.

Dans un contexte de crise économique, l’État gabonais qui s’est engagé dans la dynamique de relance de l’économie, devrait se doter des stratégies pour rétablir les équilibres. En plus de la batterie de mesures connues, pour réduire le train de vie de l’État, dont l’effectivité est annoncée pour juillet prochain avec la mise sur bons de caisse de tous les fonctionnaires gabonais, le gouvernement détient également une cartouche, à savoir l’opération Mamba, laquelle contribuerait fortement à la relance de l’économie.

Instituée pour traquer les mauvais gestionnaires et détourneurs de deniers publics, l’opération mamba ne devrait pas se limiter à des peines d’emprisonnement, comme ce fut le cas pour le premier à comparaître devant la cour criminelle spéciale, Blaise Wada, qui a pris 20 ans de prison ferme en avril dernier. Mais, elle devrait aller plus loin, par l’élargissement des enquêtes tant au niveau national qu’international, en vue de contraindre les présumés coupables, une fois la culpabilité avérée, de rapatrier l’argent détourné pour ensuite le rendre dans les caisses de l’État.

Cela est d’autant plus nécessaire au regard des besoins du gouvernement en ressources financières conséquentes, pour financer le Plan de relance économique, dont le coût global serait estimé à 17 milliards de F CFA. Un montant que le Gabon se doit de mobiliser vu que la réduction du train de vie de l’État et l’aide des partenaires extérieurs seraient insuffisants.

Aussi, partant du fait que la politique de gouvernance de l’actuel exécutif gabonais est axée sur l’intérêt général et la justice sociale aux détriments des intérêts personnels, le gouvernement devrait tout faire pour que les deniers publics volatilisés des caisses de l’État, quelle que soit la destination prise, regagnent les comptes publics, dans la mesure où il s’agit de l’argent du contribuable gabonais. Lequel argent doit contribuer à l’amélioration des conditions de vie de tout gabonais d’une part, et le développement du pays d’autre part.

Il serait juste, par exemple que M. Magloire Ngambia, ancien ministre de l’Économie, accusé des faits de corruption et de détournement d’environ 500 milliards de F CFA, soit environ 25% du budget de l’État, restitue cette faramineuse somme d’argent acquise de manière illégale, en cas de culpabilité avérée.

Ce devrait être le cas pour Étienne Dieudonné Ngoubou, ex-ministre du Pétrole, Paul Mapessi, ancien directeur général de la Société nationale des logements sociaux (SNLS) , Landry Patrick Oyaya, ancien directeur général du Fonds d’entretien routier de deuxième génération (FER2), Grégoire Biyama, ancien directeur général des infrastructures et des aérodromes, Léon Ndong Nteme, ancien directeur de la Marine marchande, Alain Paul Ndjoubi Ossami, ancien directeur général des Douanes gabonaises, qui sont actuellement incarcérés à la prison centrale de Libreville.

Cette logique devrait également être valable pour ceux qui sont en liberté provisoire dont l’ancien directeur de la Société nationale Immobilière (SNI), Juste Valère Okologo et de l’ancien directeur général de la Caisse de dépôt et de consignation, Alain Ditona Moussavou, si et seulement si on veut amener les agents publics, frappés directement par lesdites mesures d’austérités, à comprendre l’intérêt de se donner en sacrifices.

Au-delà des peines d’emprisonnement qui sont prévues par la loi, contraindre les inculpés à rapatrier l’argent détourné au niveau national et international, constitue un moyen pour l’État de permettre la bonne gestion des finances publiques, la lutte contre l’impunité, la restauration de l’autorité de l’État, la bonne gouvernance.

SN/SM/FSS
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