Libreville - Après le procès de Blaise Wada, ancien patron de l’Ucet et ancien président du conseil d’administration du laboratoire national des bâtiments et travaux publics (LBTP), la cour criminelle spéciale accueillera, le jeudi 28 juin prochain, à la barre, l’ancien ministre des Travaux Publics, Magloire Ngambia, incarcéré, depuis le 10 janvier 2017, dans le cadre de l’opération Mamba.
L’ancien ministre, Magloire Ngambia, qui a dirigé plusieurs portefeuilles ministériels au premier septennat du président de la République, Ali Bongo Ondimba et incarcéré depuis le 10 janvier 2017, va comparaître, ce jeudi 28 juin devant la cour criminelle spéciale de Libreville pour corruption et détournement de derniers publics.
Il devrait répondre des faits qui lui sont reprochés à savoir, concussion, corruption et enrichissement illicite. On parle d’un détournement de 500 milliards de F CFA pendant les six ans passés au gouvernement, d’octobre 2009 à septembre 2015. Il est cité dans l’affaire dite ‘’ Santullo’’, dans l’opération de construction des 5000 logements par an et des routes, entre autres.
Après plusieurs mois passés en détention préventive à la prison centrale de Libreville, dans le cadre de l’opération ‘’Mamba’’, il sera probablement fixé sur son sort au terme des procédures d’audition et audiences en vue.
Les audiences de la cour criminelle spéciale ont débuté avec l’ancien coordonnateur général de l’unité de coordination des études et des travaux (Ucet), Blaise Wada. Ce dernier a écopé de 20 ans de prison ferme. Il y a encore du beau monde dans les geôles de la prison centrale de Libreville qui attendent de passer à la barre, dans le cadre de l’opération Mamba.
Il s’agit, entre autres, de MM. Landry Patrick Oyaya, ancien directeur général du fonds d’entretien routier de deuxième génération (FER2),Grégoire Bayima, ancien directeur général de l’entretien des routes et aérodromes, Léon Ndong Nteme, directeur général de la Marine marchande, Paul Mapessi, patron de la société nationale des logements sociaux (SNLS) et les derniers à rejoindre cet univers carcéral, le syndic judiciaire Maître Edo Rufin Dubernard et Alex Derlin Abessolo, chef du centre des impôts d’Owendo.
La cour criminelle spéciale, créée le 5 janvier 2018, est chargée de juger les fonctionnaires, agents de l’État et des collectivités publiques pour leur détournement, complicité ou soupçon d’un montant supérieurs à 250.000 F CFA.