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Réduction du train de vie de l’Etat : Quand l’austérité aggrave le chômage
Publié le lundi 25 juin 2018  |  Gaboneco
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© Présidence par DR
Conseil des Ministres du vendredi 27 Avril 2018
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Réuni en conseil de ministres jeudi dernier, le gouvernement, acculé par l’assèchement des caisses du pays, a décidé de s’attaquer à certaines dépenses jugées trop dispendieuses pour l’Etat. Au nombre de celles-ci, la réduction de 15% du traitement de l’ensemble des institutions et autres autorités administratives, réduction de 10% des salaires des cabinets ministériels, réduction de 5% du traitement des autres fonctions administratives, gel des concours, des titularisations pour une durée de trois ans. Ce qui permettra au gouvernement d’auditer le fichier de la fonction publique, afin d’évaluer le niveau des indemnités indues.

Ce qu’on craignait est finalement tombé jeudi dernier, la réduction des salaires des agents de l’Etat. Et le gouvernement, décidemment n’est pas prêt de s’arrêter là. Après s’être attaqué aux rémunérations des membres des cabinets ministériels, et des institutions qui n’ont pas été détaillées, preuve de la « diversion et du flou » savamment entretenus, ce sont désormais les autres fonctionnaires qui devront se préparer au pire. Et le pire, son nom est désormais connu, l’austérité. L’austérité dans un pays où le coût de la vie flambe chaque jour, on ignore pour l’heure comment tout cela va se terminer pour de nombreux foyers déjà en difficultés.

Avec une masse salariale de plus de 710 milliards pour plus de 102 367 fonctionnaires, il semble que l’Etat est arrivé à bout de souffle pour continuer à supporter une telle charge. Charge qui, il faut le souligner, freine les projets d’investissements. Il faut donc prendre des mesures urgentes qui ne sont autre que la réduction pure et simple des salaires. Seulement, cette réduction pour manque de précisions et détails, laisse un peu perplexe quant au bénéfice net que pourrait tirer l’Etat de cette décote dans les institutions, notamment la signification des 15%. Peut-on attendre que des institutions réputées comme budgétivores comme la Présidence de la République, la Cour Constitutionnelle, le Parlement et autres soient directement impactées par la cure d’austérité ?

Rien n’est moins sûr. L’omerta entretenue sur les rémunérations des responsables de ces institutions permettra-t-elle de savoir à quoi correspondent les 15% de ces réductions, et combien vont-elle retourner dans les caisses publiques ? Quel secteur ces réductions de 15% vont-elles toucher ? Sont-ce les missions à l’étranger, les salaires, les primes ou autre chose ? Voilà le brouillard qui présage déjà de l’inefficacité de la cure dont les victimes les plus vulnérables sont les fonctionnaires qui ne vivent que de leurs maigres salaires.
Aggravation du chômage

En décidant de geler les concours et les recrutements pour une durée de trois ans, le gouvernement a décidé délibérément de pénaliser tous ceux des élèves au terme de leur cursus cette année dans les différentes grandes écoles et autres instituts publics. Puisqu’ils devront attendre 2021 avant de commencer leur travail. La conséquence directe de ce gel est l’aggravation du chômage atteignant déjà des proportions inquiétantes, l’Etat étant quasiment le seul pourvoyeur d’emplois dans un pays où le secteur privé reste encore embryonnaire.

Outre l’aggravation du chômage, il y a également la limite d’âge qui, d’ici à 2021, va frapper certains de ces étudiants et qui pour être recrutés, devront attendre trois ans, alors que l’âge limite pour intégrer la fonction publique est de 35 ans. Comment le gouvernement fera-t-il alors pour sauver leurs diplômes ? La question reste désormais posée tandis que la cure d’austérité, elle ne fait que commencer dans un contexte social déjà incandescent. C’est une bombe à retardement.

Leno KOLEBA
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