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Université : Le point de la désignation des recteurs avec Moukagni-Iwangou
Publié le samedi 23 juin 2018  |  Gabon Review
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© Autre presse par DR
Jean de Dieu Moukagni-Iwangou, le ministre d’Etat en charge de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique face à la presse le 22 juin 2018
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A mi-parcours du processus de désignation des responsables des universités et grandes écoles publiques du pays, le ministre de l’Enseignement supérieur, Jean de Dieu Moukagni-Iwangou, a fait, ce 22 juin 2018, le bilan de ces désignations, annonçant que parmi les trois candidatures désignées à l’Université Omar–Bongo, le gouvernement devra choisir le recteur de cette académie.

Gabonreview : Quel bilan à mi-parcours des Conseils d’administration des universités publiques ?

Moukagni-Iwangou : Je suis particulièrement heureux pour faire ce point, à date, du processus de désignation des recteurs des universités et des directeurs généraux des grandes écoles. C’est une réforme en profondeur qui doit être portée à l’attention des Gabonaises et des Gabonais qui doivent absolument accompagner et suivre le processus de construction du pays par les Ecoles, par les universités. Nous avons à ce jour huit établissements d’enseignement supérieur. En l’occurrence trois universités (l’Université Omar-Bongo, l’Université des sciences de la santé, l’Université des sciences et techniques de Masuku). L’Université Omar-Bongo a démarré le processus. Nous avions sept candidats qui ont été auditionnés par le jury en Conseil d’administration et au terme de cette série d’auditions, il appartenait au jury de dégager les trois meilleures candidatures, selon ce que les termes de référence ont indiqué. Au terme de cet exercice trois noms se sont dégagés. Il s’agit de monsieur le recteur sortant, Marc-Louis Ropivia, le professeur Charles Mba Owono et enfin le Professeur Hugues Moukaga. Sur la base de l’excellence, il appartiendra ensuite au gouvernement, à sa discrétion de nommer le recteur de notre université et ce recteur sera au moins l’un des trois. Après l’UOB, le tour devait revenir à l’université des Sciences de la Santé d’Owendo. Sur le site, trois candidatures avaient été initialement déposées. Malheureusement l’une d’entre elle a été retirée. Il ne restait en lice que le Pr. Bouguikouma et le Pr. Louembé. A ce titre, une disposition pertinente du décret indique en effet que chaque fois que nous sommes en présence de moins de trois candidatures, le Conseil d’administration doit sursoir à statuer et relancer l’autorité de tutelle pour qu’elle puisse rouvrir l’appel à candidature, de sorte à atteindre le minima requis. Devant ce constat de carence, l’audition des candidats au rectorat du l’USS n’a pas pu avoir lieu, elle a été différée. Saisie en tant que tutelle, j’ai pris un arrêté qui lance les appels à candidature dans un délai de sept jours au terme desquels nous aviserons. Cette situation qui a prévalu à l’USS, a malheureusement été éprouvée à l’Institut universitaire des sciences de l’organisation Sophie Ntoutoume Emane. Toute chose qui a conduit exactement au même traitement.

Au niveau de l’UOB, pourquoi les noms des trois candidats retenus n’ont pas été publiés depuis le Conseil d’administration?

Je pense que cela a été une méprise. Il était bon en ce qui me concerne, puisque c’est à moi que reviens la responsabilité de diriger les jurys, que j’en réfère au gouvernement pour savoir si nous nous réservions à la fin pour faire le bilan du processus ou si on pouvait le faire à date. Et vous savez que le gouvernement est saisi selon certaines procédures auxquelles il a fallu sacrifier. Maintenant, le gouvernement est partant dans ce contrat de la transparence. Si vous le consentez, nous ferons le point au sortir des urnes.

Que dire du cas de l’Ecole normale supérieure?

Dans la programmation initialement arrêtée, nous aurions dû tenir ce 22 juin 2018 le Conseil d’administration préparatoire de l’ENS. Entendu que c’est une pratique nouvelle qui fonctionne sur le principe participatif, nous invitons à la définition du règlement intérieur, les enseignants eux-mêmes. Et c’est avec eux que nous convenons des règles qui vont être appliquées à leurs auditions. Seulement voilà, l’ENS est placée sous la double tutelle de l’Enseignement supérieur dont elle relève a priori et du ministère de l’Education nationale qui est leur exclusif employeur. Dans ces conditions, parce que nous ne voulons laisser personne sur le trottoir, nous avons pensé qu’il était bon de reculer pour que l’Education nationale nous retrouve et qu’ensemble nous conduisions ce processus. A sa décharge, mon collègue en charge de l’Education nationale est pris dans l’exigence du baccalauréat et nous pensons que quoi que la tâche soit rude, nous allons la mener ensemble parce que le bateau de la République doit absolument avancer sur des eaux plutôt apaisées.

Si nos souvenirs sont bons, il semble qu’au départ, il était convenu que ce sont les enseignants qui devaient élire, jusqu’au final, les recteurs des universités.

C’est encore l’Etat qui devra avoir le dernier mot dans cette désignation. Qu’en est-il?

Non, il n’y a jamais eu revirement. Par contre, il est nécessaire que je reprécise. Nous sommes partis du système classique qui qualifie le gouvernement dans la nomination des premiers responsables des établissements de l’enseignement supérieur. Nous pensons que ce système a vécu qu’il était bien de repartir vers les enseignants d’abord pour qu’ils désignent le périmètre de l’excellence auprès de leurs représentants. C’est donc à ce titre-là que cette réforme me parait utile parce qu’elle implique d’abord l’enseignant lui-même qui a besoin de se reconnaitre dans le candidat à la gouvernance de l’université. Il faut d’ailleurs savoir que les différents candidats doivent, au-delà des CV, des grades universitaires, de l’expérience professionnelle, proposer un programme de gouvernance institutionnelle. Autrement dit, ils doivent présenter l’université qu’ils proposent à leurs collègues. Le tour des universitaires est important à cet égard parce que ce sont eux qui se reconnaissent dans les projets ou ne se reconnaissent pas du tout. Lorsque les universitaires ont fait le choix de leurs collègues qui les paraissent les plus aptes à répondre aux aspirations qui sont les leurs, le gouvernement n’a aucune peine et se trouve, me semble-t-il, dans un environnement sécurisé pour désigner, nommer celui que les collègues ont désigné. C’est un système, je dirai hybride, mais qui ne disqualifie personne parce qu’aidant le gouvernement qui met les moyens, et crée les structures. J’estime donc qu’il est mieux de gagner à plusieurs que de gagner seul. Et c’est pour cette raison que le gouvernement a pris sur lui de reculer pour mieux sauter avec les Gabonais.
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