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GSEZ Aiports, nouveau gestionnaire de l’aéroport international Léon Mba de Libreville
Publié le samedi 23 juin 2018  |  Agence Gabonaise de Presse
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© Gabon Review par DR
Aéroport international Léon Mba de Libreville
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Le Conseil des ministres qui s’est tenu jeudi 21 juin 2018, a attribué la gestion de l’Aéroport International de Libreville à GSEZ Airports, une société du Groupe singapourien Olam au terme de la concession avec EGIS. Olam prend donc le contrôle de plusieurs pans de l’économie gabonaise.

Selon le communiqué final du Conseil des ministres, la gestion de l’Aéroport International de Libreville sera cédée à GSEZ Airports, une société du groupe Olam, au terme de la concession avec le groupe français Egis. Ce nouveau repreneur va « continuer à garantir l’entretien et l’exploitation de l’Aéroport International de Libreville », a-t-on pu lire.

Une décision qui amène les populations à s’interroger sur l’expertise de ce groupe singapourien dans le secteur aéroportuaire. Il y a quelques temps, le gouvernement avait déjà attribué à ce holding le projet de construction du nouvel aéroport de Libreville, en partenariat public-privé entre la République du Gabon qui détient 38,5% des parts, Olam International (40,5%), et Africa Finance Corporation (21%).

Puis lors du conseil des ministres tenu le 12 avril dernier à Libreville, l’Etat élargissait les compétences de GSEZ Airports en lui confiant la mission de gestion de la nouvelle plateforme aéroportuaire de Libreville.

Après, le retrait de la concession à l’aéroport de Libreville du groupe français EGIS, qui a géré l’aéroport depuis 30 ans dans le cadre d’un contrat de concession, le gouvernement vient de concéder la nouvelle gestion de l’aéroport international de Libreville au groupe singapourien.

Plusieurs opérateurs se sont bousculés à la porte de cet aéroport avec des expertises et des savoirs faire différents. Comment le gouvernement a-t-il fait pour choisir Gsez Airports ? Un appel d’offre a-t-il été lancé pour choisir le meilleur opérateur ? Ce groupe a-t-il une expertise dans ce secteur d’activité ? Autant de questions qui taraudent les esprits des populations.

Si le projet du nouvel aéroport voit le jour, un seul opérateur aura donc la gestion des deux aéroports de Libreville. Est-ce un choix judicieux de la part de nos autorités ? Ne faillait-il pas diversifier les partenaires et créer une certaine concurrence dans un secteur aussi sensible et stratégique que celui de l’aéroportuaire quand on connait ce qu’a coûté le monopole de la SEEG au Gabon ?

Ici l’expertise et l’expérience de ce grand groupe n’est pas remis en cause, elle a su en quelques années apporter de la valeur ajoutée à l’économie gabonaise dans d’autres secteurs. Cependant sa stratégie, qui consiste à s’étendre à tous les secteurs clés de l’économie gabonaise, devrait amener à faire montre de prudence. Sauf s’il est démontré le bien fondé de confier l’économie d’un pays à un seul opérateur dans plusieurs secteurs à la fois.

Il faut dire qu’Olam s’est investi avec succès dans le secteur agricole, l’investissement cumulé entre 2011 et 2017 a atteint 508 milliards de FCFA. Il s’agit du plus grand volume d’investissement en valeur jamais réalisé dans l’agriculture nationale pour une durée similaire.

Un autre rôle de ce groupe est sa place majeure dans le secteur bois, notamment avec la décision du gouvernement du 6 novembre 2009 interdisant les exportations de grumes à partir de l’année 2010, a profité à l’investissement de GSEZ dans la ZES de Nkok (307 milliards FCFA) et a favorisé l’installation de 77 entreprises en fin 2017 dont 55 entreprises sont en production et 22 en construction.

Elle joue aussi un rôle de premier plan dans le transport et les mines, la mise en service de deux nouveaux ports par GSEZ a favorisé l’accroissement des volumes traités, l’augmentation du nombre de rotations de navires (+14%) et probablement un accroissement du chiffre d’affaires du secteur.

Le port General Cargo de GSEZ a eu un impact positif sur les performances portuaires, sur la qualité de service et sur la réduction du temps d’attente des navires, passé de 4 jours en moyenne en 2016 à moins de 24 heures aujourd’hui.

Quant à GSEZ Mineral Port, il a contribué à l’exportation record du minerai de manganèse en 2017. Le nouveau port minéralier a assuré le transit de 1/5e des volumes de manganèse exportés (environ 4,8 millions de tonnes métriques). Ainsi, en 2017, GSEZ Mineral Port a accueilli 25 navires (contre 80 pour le Port minéralier d’Owendo de COMILOG) venus assurer le transport du minerai de manganèse des compagnies NGM et CICMHZ vers leurs clients internationaux.

RL/SM/FSS
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