S’adressant aux pessimistes et aux partisans du boycott, peu convaincus de ce que les vrais résultats des urnes seront pris en compte lors des prochaines législatives, le président du Rassemblement Héritage & Modernité (RHM) a invité, jeudi 21 juin, les populations à s’inscrire sur les listes électorales. Pour lui, «le bulletin de vote a fait ses preuves dans notre pays».
Alexandre Barro Chambrier en est convaincu, le boycott en politique et particulièrement au Gabon n’a jamais payé. Ayant multiplié les sorties ces derniers mois pour préparer les populations à la présence des candidats de son parti aux prochaines législatives, le président du RHM a exhorté, jeudi 21 juin, les jeunes et les femmes à se faire inscrire sur les listes électorales. Il en va de l’instauration d’«une autre gouvernance» et d’«une alternance véritable», a-t-il prévenu.
«Les Gabonais sont fatigués des violations des droits humains. Ils n’en peuvent plus des crimes rituels que nous condamnons fermement», a-t-il déclaré, faisant mine de croire que pour ces élections, les résultats des urnes seront véritablement pris en compte et transmis fidèlement. L’opposant a d’ailleurs assuré que «dans notre pays, l’arme du bulletin de vote a déjà fait ses preuves».
Pour Alexandre Barro Chambrier, «c’est avec le bulletin de vote que les Gabonais ont exprimé en août 2016 leur rejet du pouvoir à bout de souffle d’Ali Bongo. Ce qu’ils ont réussi en 2016, ils peuvent le rééditer en 2018 ; ils doivent le rééditer en 2018 ; ils confirmeront ainsi l’impopularité d’un système qui ne se maintient que par la force et la fraude».
Invitant les populations à ne pas «céder au pessimisme, à la résignation et au découragement», Alexandre Barro Chambrier a assuré que «la présence majoritaire du Rassemblement Héritage & Modernité avec d’autres forces progressistes à l’Assemblée nationale permettra d’imprimer une nouvelle orientation à la gestion du pays, en même temps qu’elle constituera une arme supplémentaire pour en finir avec le régime dictatorial et illégitime actuel».
Pour le président du RHM, «il n’est pas acceptable de continuer à déserter (l’Assemblée nationale) en la laissant totalement aux mains du PDG et de ses affidés qui en profitent pour concentrer tous les pouvoirs et se livrer à toutes les dérives».