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L’Opam indignée par les arrestations à répétition des journalistes
Publié le vendredi 22 juin 2018  |  Agence Gabonaise de Presse
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Libreville - L’Organisation patronale des médias (OPAM) a dénoncé, ce jeudi à Libreville, le cycle d’arrestations des hommes des médias, amplifié ces dernières semaines par une convocation et un enlèvement de journalistes dans la capitale gabonaise.

Guy-Pierre Biteghe, le président de l’Opam a fermement dénoncé « les agissements autoritaires et hors-la-loi de nos forces de sécurité vis-à-vis des journalistes dans l’exercice de leurs fonctions ». Jean-Claude Afa’a du groupe de presse Gabon média corporation et Orca Boudiandza, rédacteur en chef du groupe de presse ont pour l’un été convoqué et l’autre enlevé récemment à Libreville par les forces de sécurité.

Des dérapages, à en croire ses propos, qui ne reposent sur aucun fondement légal. « L’Opam rappelle qu’au Gabon, le délit de presse est inscrit sous le régime de la preuve et non celui de l’enquête. Ceci pour garantir la protection des sources. Aucune loi n’interdit de photographier un policier, un gendarme ou un militaire en service. Donc il n’est pas un délit de les filmer dans l’exercice de leurs fonctions ».

De même, il a estimé que « dans le métier qui est le nôtre, les sources sont sacrées. Personne ne peut donc justifier que des journalistes soient enlevés ou convoqués dans les commissariats et brigades de Libreville où ils sont humiliés et sommés de livrer leurs sources aux enquêteurs ».

Ces méthodes qu’il a dit relever d’un état de désordre doivent cesser. Il a invité les forces de sécurité au ressaisissement, interpellant à l’occasion les autorités de la République à prendre partie pour le respect de la liberté de presse, écornée ces dernières années par une place peu honorable dans le classement de Reporters sans frontières (RSF).

L’Opam a pris à témoin la communauté nationale et internationale suite à ces atteintes.

AMM/SM/FSS
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