Libreville - Le chargé de la division du projet transport et distribution d’eau à la Société d’Energie et d’Eau du Gabon (SEEG), Eric Serge Obounou, a indiqué, ce mercredi à Libreville, que la SEEG a investi plus de 500 millions de F CFA et 500 compteurs pour l’amélioration de la desserte en eau du « Grand Libreville », a constaté l’AGP.
Ce projet, selon M. Obounou, concerne 5 sites dont Awoungou et SOGI-ROUGIER (Commune d’Owendo), Mindoubé 1 et Ondongo (Commune de Libreville), Okala (commune d’Akanda). Il a pour objectif principal d’augmenter le rendement du réseau et le taux de desserte dans les zones mal desservies en eau potable. Ils impacteront, par ailleurs, dans l’immédiat 2500 personnes et permettront à terme l’accès au service public de l’eau potable à 5500 personnes au total.
Pour lui, la ville de Libreville et ses environs, où réside plus de la moitié de la population gabonaise, est confrontée depuis plusieurs années à une problématique d’alimentation en eau potable.
Les évolutions de la demande mettent en évidence la nécessité de réaliser, en plus des renforcements structurants en production, des actions essentielles sur les réseaux en termes de renforcements palliatifs d’extensions et de réparation des fuites d’eau.
C’est dans ce contexte, a-t-il dit ‘’ que la SEEG a entrepris depuis quelques mois d’importants travaux classés en deux catégories. Il s’agira, dans un premier temps, de procéder à des extensions de réseaux avec rapprochement des compteurs des maisons des abonnés, dans les quartiers Awoungou, Akournam2, Sablière, Sibang et Ondongo, permettant ainsi de réduire les fuites sur les longues tuyauteries après compteurs, de réinjecter les volumes économisés dans les réseaux de distribution au bénéfice des autres usagers, de réguler les factures d’eau, d’assainir l’environnement routier par l’assèchement des fuites, etc.
Dans un second temps, les techniciens effectueront des maillages du réseau aux sites de Mindoubé1, Okala et Auberge et Okinda, avec pour objectif l’augmentation du taux de continuité du service et la réduction de la durée du stress hydrique quotidien actuel. L’amélioration des conditions de vie et d’hygiène des abonnés et des populations des secteurs concernés, n’en est pas en reste.
Ces deux phases assureront à 10.000 personnes environ dépendant des raccordements existants un accès plus régulier à l’eau potable à domicile dont la valeur en équipement est estimée à 500 millions de F CFA.
De l’avis des riverains, ce projet est salutaire d’autant qu’il permettra d’amoindrir le coût des dépenses en eau, qui oscillent parfois entre les 300.000 F CFA, tel que l’a souligné M. Daniel Bibang. « Cette situation n’a que trop duré. À cause des fuites d’eau, j’ai dépensé plus de 200.000 FCFA. Aujourd’hui, nous avons des compteurs à proximité, c’est très bien, le seul problème reste la qualité de l’eau, nous avons l’impression que l’eau a changé de goût et au niveau de la facturation, j’enregistre un retard de trois mois.’’, a-t-il dit.
M. Daniel Nzogho a exprimé le même sentiment de satisfaction. ‘’ Je ne croyais pas à ce projet, mais aujourd’hui, j’ai la certitude de ce que l’eau est bien là, nos compteurs étaient à 400 m et nos tuyaux sectionnés pour des raisons des travaux effectués par des riverains. Une réparation qui nous coûtait parfois 300.000 F CFA ’’, s’est-il exprimé.