Bien qu’ayant procédé à de nouveaux raccordements et réparé des milliers de fuites, le gouvernement prévient que les pénuries d’eau potable à Libreville et dans d’autres villes du pays seront encore observées durant de long mois.
Pour espérer ne plus subir les pénuries d’eau potable, «il faut que les Gabonais prennent leur mal en patience», a prévenu, lundi 18 juin sur la radio Urban FM, Patrick Eyogo Edzang. Avec l’appui de la Banque africaine de développement (BAD), le ministre de l’Eau et de l’Energie dit être sur le point de lancer la phase opérationnelle du programme «Grand Libreville», consistant à construire un nouveau réseau d’eau potable à travers la capitale ainsi que de nouvelles infrastructures.
«Tout le réseau (ancien) va être déposé. Ce sont 150 kilomètres de réseau qui vont être remplacés (pour) entrer dans les quartiers. C’est également la nouvelle usine de traitement d’eau avec Eranove qui produira 140 000 m3 d’eau en plus par jour», a annoncé Patrick Eyogo Edzang. Du financement effectif de ce programme jusqu’à sa matérialisation, le gouvernement estime à 24 mois le temps que devront patienter les populations.
Mais en attendant de «remettre tout à flot», le gouvernement revendique quelques réalisations depuis la réquisition de la SEEG. «Nous avons raccordé 3000 foyers depuis que nous avons pris les commandes de la SEEG. Nous avons réparé plus de 160 fuites par semaine ; nous sommes allés après compteurs dans les casernes, à l’exemple de la FOPI où 18000 m3 d’eau potable étaient consommés, mais qui partaient en réalité dans la nature», s’est réjoui le ministre tout en sollicitant de la compréhension de la part des Gabonais, du fait que le gouvernement et lui-même gèrent «un héritage de 20 ans de sous-investissement».