Réalisatrice, productrice et actrice, Gyldriss Lembourou a présenté son premier film «Cathy», le 16 juin à Libreville. Pour ses débuts, la jeune cinéaste s’est penchée sur un problème récurrent au Gabon : les violences et abus subis par les enfants et, leurs conséquences dans la vie de ces derniers.
Première œuvre cinématographique de Gyldriss Lembourou, le film «Cathy» a été diffusé le 16 juin à Libreville. Le film d’environ une heure et demi raconte l’histoire de Cathy, jouée par Gyldriss Lembourou elle-même, une fille ayant grandi avec sa mère et son beau-père. En plus d’assister aux violences conjugales infligées à sa mère par son beau-père, Cathy se fera régulièrement abuser par ce dernier. Traumatisée, elle grandira avec des souvenirs qui cultiveront chez elle des émotions et tendances très négatives.
«La morale est simple : les parents doivent faire attention aux informations transmises aux enfants et aux comportements affichés devant ces derniers. Car les enfants reproduisent très souvent ce que les parents font. Ou alors, ils peuvent en être affectés à jamais», a déclaré Gyldriss Lembourou, à l’issue de la première projection du film. «C’est donc sous un œil artistique que nous avons souhaité attirer l’attention sur les violences faites aux femmes et aux enfants. Car, nous pensons que les images interpellent plus que les mots», a-t-elle souligné.
Production de petit budget, «Cathy» a nécessité quatre millions de francs CFA pour la «logistique et la prise en charge des acteurs», notamment. «Le tournage du film s’est fait durant cinq week-end grâce au dynamisme et la motivation des acteurs. Ce projet a nécessité la participation de 42 acteurs et une dizaine de techniciens afin de répondre aux besoins du synopsis», a indiqué Gyldriss Lembourou.
Productrice, réalisatrice, scénariste et actrice principale de «Cathy», Gyldriss Lembourou n’en est bien évidemment pas à sa première expérience dans le cinéma. Depuis 2013, la jeune dame de 28 ans a régulièrement tourné dans des spots de sensibilisation. Mais également, dans «Le Fils de l’autre» de Sosthène Ngokila ou encore, «Destin de gloire» de Wilgrace Nguety. Après ses diverses expériences couronnées par un premier film, Gyldriss Lembourou compte bien poursuivre l’aventure. «Je ne suis qu’au début de ma carrière. J’ai envie de continuer et je vais le faire», a-t-elle conclu.