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Morts de la plage : L’ALCR sceptique, veut des éclaircissements
Publié le lundi 18 juin 2018  |  Gabon Review
Jean-Elvis
© Gabon Review par DR
Jean-Elvis Ebang Ondo, président de l’Association de lutte contre les crimes rituels (ALCR)
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Profitant de la célébration, le 16 juin, de la Journée de l’Enfant Africain, l’Association de lutte contre les crimes rituels (ALCR) a exigé ce week-end plus de lumière de la part du gouvernement sur le décès par noyade à Libreville des élèves du CES d’Akébé. Jean-Elvis Ebang soupçonne de nouveaux «crimes rituels» à l’approches des législatives.

Jean-Elvis Ebang Ondo, président de l’Association de lutte contre les crimes rituels (ALCR), n’est pas tout à fait convaincu des différentes versions servies ces derniers jours au sujet du décès par noyade des élèves du CES d’Akébé en mai dernier, sur la plage de Tropica à Libreville. «L’effectif des enfants disparus varie selon les témoignages : la presse gouvernementale parle de 2 élèves, le palais de justice et le gouvernement de 3 à 4 élèves, la télévision TV5 Monde et les réseaux sociaux évoquent 15 élèves. Qui dit la vérité ? A quel niveau se situe l’enquête ?», s’est-il interrogé vendredi 15 juin, à la faveur d’une conférence de presse en prélude à la célébration, le 16 juin, de la Journée de l’Enfant Africain.

A l’ALCR, on ne s’en cache pas, on préfère accorder plus d’intérêt à la version des parents des victimes ayant porté plainte cette semaine. Et si aucune autopsie n’a été réalisée sur l’un des jeunes compatriotes décédés avant leur enterrement, Jean-Elvis Ebang Ondo l’a justifié par le «manque de médecins légistes, la grève des magistrats et des greffiers mais surtout le coût très élevé de celle-ci». Toutefois, il est convaincu de ce que certains enfants «ont été retrouvés morts à la plage du Tropicana, assassinés et non noyés».

Joint par RFI, samedi 16 juin, le président de l’ALCR a rapporté le témoignage des parents selon lesquels, les enfants portaient des hématomes sur leur corp. «Il y a un parent qui nous a même dit que le cou était torturé ; il a y avait une blessure, un trou à la nuque. Alors, je ne sais pas si le fait d’être noyé à la mer entraine ces indices-là. Leurs ventres n’étaient pas ballonnés. Ce sont des indices qui confirment ce que nous vivons d’habitude quand on parle de corps découverts à la plage de Libreville», a-t-il déclaré.

Lassée de ne pas voir les enquêtes aller jusqu’à leur terme, l’ALCR a sollicité «un partenariat sincère avec la Commission africaine des droits de l’Homme pour la mise en place d’une commission d’enquête indépendante». «Nous voulons que les présumés coupables soient traduits devant les juridictions compétentes, et que l’Etat gabonais assure la réparation adéquate des victimes», a déclaré Jean-Elvis Ebang Ondo, invitant les partenaires internationaux de l’Etat gabonais à «faire pression» sur le pays, pour le contraindre à «respecter ses engagements en matière des droits de l’Enfant».
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