Malgré deux réunions organisées cette semaine, le service n’a pas repris au Centre hospitalier régional d’Oyem (CHRO).
Les patients du Centre hospitalier régional d’Oyem risquent d’attendre encore longtemps pour se voir traiter. Plongé dans une profonde crise depuis plusieurs semaines, la structure est complètement paralysée. Malgré deux réunions tenues les 11 et 12 juin entre dirigeants et syndicalistes, le statu quo persiste.
Le directeur régional de santé nord, l’inspecteur régional de santé nord et le directeur général du CHRO ont tenu une réunion avec les majors, chefs de service et un petit nombre du personnel mercredi, en présence de la ministre de la santé. Les grévistes rapportent qu’aucune solution n’a été trouvée : « Madame la ministre a parlé et elle a demandé au DRS de se pencher sur le cahier de charges. Mais rien en ce qui concerne les mesures arbitraires du gouverneur et encore moins du DG », explique un infirmier. Le gouverneur de la province du Woleu-Ntem, face au durcissement de la situation, s’était mêlé du problème en expulsant le leader des grévistes de l’hôpital et de la province.
Hormis leurs revendications, le personnel soignant attendaient de ces rencontres que la décision du gouverneur soit levée : « Comme d’habitude la raison du plus fort est toujours la meilleure. Donc, au lieu de faire des injonctions à ses poulains pour le paiement de nos sommes dues, madame la ministre les a couvés en demandant que l’on reprenne le travail très vite. Ainsi va le Gabon mais seul le personnel décidera de continuer le piquet de grève ou de regagner les services sans espoir mais la partie n’est pas finie ».
Les agents de cet hôpital réclament la transparence dans la gestion des fonds propres, la contresignature des reçus par le trésor public, la mise à disposition des médicaments de travail et autres consommables, la mise en place d’une sécurité au sein du CHRO et l’éclairage de la structure, ainsi que le paiement de plusieurs moi d’arriéré de primes.