Les résultats d’une enquête menée par le ministère de l’Enseignement supérieur révèlent que sur les 38 établissements supérieurs privés examinés, 25 ne répondent pas aux critères.
A quelques jours du lancement des épreuves du baccalauréat, les résultats de l’enquête du ministère de l’Enseignement supérieur, rendus public le 11 juin dernier, ne sont pas de nature à faciliter le choix des parents des candidats, futurs étudiants. Selon ces résultats, sur les 38 établissements privés examinés par la Commission technique pour l’enseignement privé, 25 sont jugés non conformes aux critères définis par le gouvernement, du point de vue administratif, structurel et pédagogique.
Parmi les 13 établissements privés répondant aux critères, quelques-uns devraient néanmoins se rapprocher des services du ministère de l’Enseignement supérieur pour régler certains points. Comme les 25 établissements épinglés (Afram, ISI, IHEM, etc.), ils devront avoir régularisé leur situation la semaine prochaine. Pour le gouvernement, l’objectif est de régler la question avant le départ en vacances et la reprise des cours dans quelques mois. Aussi, assure-t-il qu’il ne s’agit pas d’une chasse aux sorcières.
«Cette opération n’est pas une opération-sanction, s’est défendu Marie Olga Manfoumbi, directrice générale de l’Enseignement supérieur, lors de la présentation du rapport d’enquête. Elle a plutôt qualité d’opération pédagogique, parce qu’il s’agit d’amener les établissements d’enseignement supérieur privés à se conformer à la norme. Il ne s’agira donc pas d’aller fermer manu militari ces établissements.»
Selon les critères édictés par le décret 1039 du 7 novembre 2000, chaque établissement d’enseignement supérieur privé doit, entre autres exigences, détenir autorisation de fonder ou d’ouvrir, signer un partenariat avec l’Etat, être en situation fiscale régulière, offrir une bonne capacité d’accueil avec des conditions d’hygiène et de sécurité irréprochables, bénéficier de plateaux techniques et d’au moins 50% d’enseignants permanents.