La Société d’exploitation du transgabonais (SETRAG) a récemment convié la presse à constater l’effectivité des substitutions des traverses du chemin de fer qu’elle a initié depuis octobre dernier. Une demi-douzaine de communicateurs a entrepris le voyage Owendo-Franceville à bord du train pour apprécier l’étendu du chantier. Une remise à niveau caractérisée par le remplacement des traverses de bois en traverses en béton.
« Il faut savoir que le changement des types de traverses a été motivé par deux facteurs. Le premier est celui de la longévité de la traverse. Avec 1 200 000 traverses sur la totalité du Transgabonais lorsqu’elles étaient en bois compte tenu de la durée de vie, nous étions contraints de changer un tiers de traverses tous les 7 ans. Renouveler entièrement le plancher tous les 21 ans. Deuxièmement, il faut savoir que la maintenance d’une traverse en bois est également plus couteuse qu’une traverse en béton », a indiqué M. Patrick Claes, directeur général de la Setrag.
L’option de ces remplacements participe de l’exécution d’un programme de substitution des traverses prévu pour s’achever en avril 2024. Les récents incidents de train, notamment celui du PK 54, ont conduit la direction de l’entreprise à consolider l’assise ferroviaire, notamment avec ces traverses en béton d’un poids moyen de 100 kg chacun.
Un choix qui répond de l’ambition de réduire au maximum les incidents ferroviaires et améliorer par conséquent le trafic. La Setrag a recruté, à cet effet, un bureau d’études pour procéder à l’analyse en laboratoire de ces zones dites instables et prescrit un mode opératoire pour traiter ces zones. Ce dernier recommande de décaisser la voie sur une hauteur d’environ 1,30 m, 1, 50m et de la recharger avec de bons matériaux pour reconstituer un sol plus ferme.
42 zones instables identifiées qui devront être travaillées pendant les saisons sèches. Des zones qui ne constituent pas un linéaire cumulé important, pense M. Claes, car pour la plupart des zones il s’agit d’environ 40 mètres. « Nous sommes actuellement occupés au traitement de ces zones », a-t-il confié.
Concernant les temps de parcours jugés trop long, il faut attendre la fin des zones instables pour éliminer les ralentissements, estime le DG de la Setrag.
« Nous voulons parvenir à un maximum de 11 heures dans le parcours Owendo-Franceville », a-t-il souhaité. La ponctualité, l’amélioration du service à bord, la présence d’un infirmier pour parer aux incidents. « Nous mettrons sur pied des compartiments de rapatriements médicaux pour que les personnes déclarées malades bénéficient d’un accompagnement médicale », a envisagé le directeur général.