Libreville– L’opposition gabonaise s’est mobilisée comme un seul homme pour saluer l’arrivée dans cette famille de Pierre Amoughe Mba qui a claqué la porte du Rassemblement pour le Gabon (RPG, majorité) du père Paul Mba Abessole.
Samedi au collège Tchoréré à Libreville, comme un vent venu de loin a balayé toutes les rancœurs qui divisent l’opposition gabonaise. Louis Gaston Mayila a brusquement oublié la douche froide que les militants de l’Union des forces pour l’alternance (UFA) lui avait infligée à Petit Paris dans le 3ème arrondissement pour avoir indirectement cautionné la dissolution de l’Union nationale. Il s’est publiquement affiché pour une première fois depuis ce jour à côté de Zacharie Myboto et Jules Aristide Bourdès Ogoulinguéndé qui étaient les maîtres de cérémonie ce jour là au siège du CDJ.
Ce triste épisode avait d’ailleurs scindé l’Union des forces du changement (UFC) en deux morceaux ridicules. D’un côté l’UFC tenue par Mayila et un groupe d’obligés et de l’autre l’UFA téléguidée par l’ex Union nationale. Les deux unions de fortunes se sont d’ailleurs essoufflées et sont sur le point de mourir de leur belle mort.
La magie Amoughe Mba a fait également venir Victor Mouang Mbandig du MESP qui a toujours dénoncé une opposition des milliardaires constituée d’anciens apparatchiks du parti au pouvoir et les vrais opposants qui se battent avec les moyens de bord.
Jean Ping et Jacques Adiahénot, les nouvelles coqueluches de l’opposition n’ont pas raté l’occasion pour s’afficher avec les autres. Ceux de leur nouvelle famille politique.
« Il ne manque qu’André Mba Obame », a commenté un jeune journaliste fasciné par cet élan d’unité. Le challenger d’Ali Bongo Ondimba en 2009 est toujours convalescent.
Bref, pour une fois, l’opposition a su taire ses querelles intestines, mettre à côté les égaux très forts des uns et des autres pour regarder dans la même direction. Mais pour combien de temps ?