Souvent accusée de destruction de l’environnement et abus des populations autochtones impactées par ses projets au Gabon, Gabon special economic zone (GSEZ) filiale gabonaise de l’agro-industriel Olam vient de mettre sur pied une structure de gouvernance environnementale et sociale (SGES) pour mettre en adéquation ses actions économiques et les exigences environnementales et sociales.
Au Gabon, le groupe singapourien Olam via sa filiale, Gabon special economic zone (GSEZ) est devenu un acteur incontournable de l’économie nationale, avec des participations dans plusieurs domaines d’activités à savoir, l’agriculture, le transport et l’industrie. Bien que le développement de ces activités contribue à la diversification de l’économie nationale, les activités de l’entreprise n’échappent pas moins pour autant aux critiques notamment sur le plan environnement et social où, Olam est accusé de participer à la destruction de l’environnement par la pollution et le déboisement. Il en va de même pour sa politique sociale jugée inadéquate par endroit au regard des besoins exprimés par les populations autochtones impactées par ces projets.
Pour concilier ses actions à ses carences, l’entreprise vient de mettre sur pied, une structure de gouvernance environnementale et sociale (SGES) dont la mission principale est de veiller au respect de certaines exigences environnementale et sociale à savoir, le respecter de la gestion des effluents, des émissions et des déchets tout en assurant un environnement de travail sain et sécuritaire pour ses employés. La SGES va inclure à cet effet, une étude d’impact environnemental et social (EIES) parapluie qui identifiera les impacts environnementaux et sociaux potentiels associés au secteur d’affaire lié à la transformation du bois.
Cette EIES parapluie définira également les mesures à mettre en place pour chaque secteur d’affaire de façon à bien gérer les impacts identifiés. Et, un plan de gestion environnemental et social (PGES) parapluie qui définira les processus de gestion, les mesures d’atténuation et le suivi qui doivent être mis en application par les secteurs d’affaire liés à la transformation du bois au sein de la ZESN. Si le respect des exigences environnementales et sociales dans le développement des activités d’une entreprise devient une donne implacable au niveau mondial, au Gabon, sauf ignorance de l’histoire du développement des entreprises, c’est la première fois qu’une entreprise dédie une structure toute entière pour ces questions.
C’est peut-être la preuve que l’entreprise veut bien faire au vu des reproches qui lui sont constamment adressés puisque la SGES sera développée en consultation avec les autorités réglementaires et avec le secteur d’affaire lié à la transformation du bois opérant dans la ZESN. C’est donc dire qu’il y aura un regard extérieur de l’activité de l’entreprise même si cette participation ne garantit pas en totalité la rigueur dans la démarche de surveillance bien que tous les moyens aient été réunis en place pour minimiser l’échec et éviter les déboires.