Dernier-né des partis politiques au Gabon, «Pour le changement», créé par d’anciens cadres et militants d’Union & Solidarité de Jean de Dieu Moukagni-Iwangou, se veut «un parti de gauche progressiste». Sa présentation officielle au public a été faite samedi 9 juin à Libreville.
L’opposition gabonaise devra désormais compter avec «Pour le changement». Créé à la suite de la démission de quelques jeunes cadres d’Union & Solidarité (US), qui contestaient le maintien de Jean de Dieu Moukagni-Iwangou au sein et à la tête de leur ancienne formation politique après son entrée au gouvernement en mai dernier, le jeune parti entend marquer la différence avec d’autres partis de l’opposition. Présentée comme «un parti de gauche progressiste», PLC se veut innovant, particulièrement dans son fonctionnement. Le principal objectif de ses fondateurs reste toutefois le même : écarter le parti démocratique gabonais (PDG) du pouvoir après plusieurs décennies au pouvoir.
Le parti de Nicolas Nguema, Anges Kevin Nzigou et Elza-Ritchuelle Boukandou ne craint pas, en effet, d’être estampillé «parti de l’opposition radicale au pouvoir PDG». Il n’en sortira que si «un changement véritable et l’instauration de la démocratie au Gabon» surviennent. Pour l’heure, «le peuple gabonais est en quête de valeurs (et) d’un changement réel pour la libération du Gabon», estime le parti, disant vouloir «concourir à redonner espoir à ce peuple enfermé depuis 60 ans dans les méandres de la médiocrité du Bongoïsme».
Composé en partie d’hommes et femmes de droit, PLC se dit également «déterminé à développer et à assainir le paysage économique, social, culturel et politique de notre belle Nation dans le respect des idéaux de libertés définis par la déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen et la déclaration universelle des droits de l’Homme».
Représenté par «un aigle royal qui porte le changement, les aspirations du peuple, au firmament symbolisé par les 9 étoiles représentant les provinces de notre pays», PLC a été rejoint lors de sa première sortie officielle par Thomas Ibinga Mbougou, 1er vice-président démissionnaire du parti de Moukagni-Iwangou.