Dans un communiqué de presse parvenu à la rédaction de Gabon Media Time, Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, candidat pressenti aux élections législatives, prévues cette année 2018, a annoncé avoir été empêché de s’exprimer devant les populations du quartier « CICIBA », sis à Akanda au nord de Libreville. Lecture.
«Ce samedi 09 juin 2018, j’ai été empêché de m’exprimer devant les populations du quartier « CICIBA », afin d’échanger avec elles sur l’État de la Nation et les prochaines échéances électorales.
Afin que nul n’en ignore, il me revient d’informer largement l’opinion des agissements plus que discutables, de personnes investies de l’autorité publique qui se sont autorisées à exercer des pressions sur le Chef de Quartier, afin de le contraindre à annuler, moins de deux (2) heures avant sa tenue, cette rencontre qui devait avoir lieu dans sa concession privée.
Il y a 3 semaines, dans le cadre de mes activités politiques, j’avais décidé d’animer une causerie au quartier Ciciba. Le Chef de Quartier, Monsieur Obiang Otogue, que mes équipes avaient rencontré, a offert que cette manifestation se déroule dans sa concession privée ; ce que j’ai naturellement accepté.
Le vendredi 08 juin 2018, le quartier a été pavé d’affiches invitant les populations à cette causerie dont le thème retenu était : « Le Gabon et les élections ». Le samedi 09 juin 2018, à 12h 30, la mise en place était terminée pour recevoir la causerie.
À notre arrivée à 15h pour recevoir nos invités et tenir la causerie, le Chef de quartier nous informe qu’il a été l’objet de pressions de la part d’autorités administratives qui lui ont intimé l’ordre de ne pas autoriser la tenue de cette causerie dans sa concession. Choquées par de tels agissements, les populations déjà présentes nous ont proposé de déplacer la causerie en un autre lieu.
Par prudence et pour une question de principe, j’ai pris la décision de reporter la causerie à une date ultérieure.
Je voudrais avant tout présenter mes excuses aux populations du quartier Ciciba qui sont les premières victimes de ces agissements pitoyables que je condamne.
Aux imposteurs de service, qui prennent en otage notre pays et s’autorisent à menacer nos compatriotes, abusant ainsi de positions usurpées, je ne saurais trop leur recommander de se concentrer sur le destin et la condition de nos compatriotes, notamment ceux du quartier Ciciba, plutôt que de tenter vainement à m’empêcher de m’exprimer.
Parce que la défaite lors des prochaines échéances est évidente, la peur se ressent dans ces agissements qui me sont hélas familiers depuis 2009. La peur utilise toujours les intimidations et la violence pour espérer passer en force. C’est ce à quoi nous avons encore assisté ce samedi 09 juin 2018 au quartier Ciciba.
Mais que les auteurs de ces actes qui déshonorent notre pays et compromettent son avenir sachent que le Gabon a changé. Nous n’avons pas l’intention de nous laisser impressionner.
Aussi, je confirme aux populations du quartier Ciciba, et au-delà, que je viendrai échanger avec elles le samedi 23 juin 2018 sur le même thème que celui qui était prévu ce jour : «Le Gabon et les élections».