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Contrôles de police : des sanctions à l’encontre des agents véreux désormais envisagées
Publié le vendredi 8 juin 2018  |  Agence Gabonaise de Presse
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© Autre presse par DR
Contrôle de police à Libreville
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Dans un communiqué publié, mercredi 6 Juin 2018, la Préfecture de police de Libreville annonce des sanctions à l’encontre des policiers véreux, et ce conformément aux articles 144 et 146 du Code pénal gabonais.

La Préfecture de police va en guerre contre les agents verbalisateurs des Forces de police et de Gendarmerie, qui rackettent au quotidien les automobilistes plutôt que de faire appliquer la loi, notamment en leur délivrant des fiches de constat de contravention, pour qu’ils paient au Trésor public ou à la Préfecture de police.

En effet, ce n’est un secret pour personne, les agents contrôleurs des Forces de police et de la Gendarmerie prennent de l’argent aux usagers, et plus particulièrement aux taximen et ‘’clandomen’’ en règle ou pas. Une attitude qui va à l’encontre de la décision du président de la République, Ali Bongo Ondimba, qui avait ordonné aux agents verbalisateurs en 2011 d’arrêter le racket.

D’ailleurs, on se souvient que certains agents contrevenants avaient été sévèrement sanctionnés, tandis que d’autres avaient été radiés des effectifs des Forces de police et de Gendarmerie.

D’autre part, cette pratique qui semble avoir pris des proportions inquiétantes au Gabon, ternie non seulement l’image de ces Corps de sécurité et de défense auprès des populations, mais constitue également un véritable manque à gagner pour l’État, d’autant que les usagers verbalisés ne paieraient quasiment plus de contraventions au Trésor public, encore moins à la Préfecture de police.

Il faut aussi reconnaître qu’il s’agit d’une pratique (le racket), qui amène les usagers à être davantage en porte à faux avec la règlementation. À chaque contrôle, ils paient la modique somme de 1000 F CFA voire moins, pour circuler en toute quiétude, avec notamment tous les risques que cela peut comporter en matière d’insécurité publique.

Au regard de ce qui précède, la décision de la Préfecture de police de Libreville de traquer les agents verbalisateurs et les usagers qui s’adonnent volontairement au racket, est à saluer. À ce sujet, la Préfecture de police est précise : Aucun paiement d’amende ne doit s’effectuer sur la voie publique.

Toujours selon la Préfecture de police, tout contrevenant qui aura outrepassé cette mesure sera passible de poursuites judiciaires. Autrement dit, l’usager pris en flagrant délit sera puni pour corruption active, tandis que l’agent verbalisateur, pour corruption passive, conformément aux articles 144 et 146 du Code pénal gabonais.

En revanche, pour éviter tout type de dérapages, la Préfecture de police a mis en place une nouvelle fiche de constat de contravention identifiable, selon l’unité de police qui aurait à la délivrer. Elle doit être signée et cachetée d’un timbre sec, sans lequel elle n’aura pas de valeur.

Cependant, comment peut-on être sûr, que les agents verbalisateurs de la police et de la gendarmerie arrêteront avec le racket, s’il n’y a pas un système de contrôle quotidien de ces agents avec preuve à l’appui ? Et comment aider l’usager à refuser de se faire racketter sans subir les représailles des agents contrôleurs ?

Entre autres solutions, la Préfecture de police pourrait mettre en place un numéro vert, afin de permettre aux usagers de dénoncer ces agents verbalisateurs qui exigeraient de l’argent. Mais, sans preuve, cela pourrait être une autre paire de manche.

Toutefois, l’on pourrait se demander si cette communication de la Préfecture de Police de Libreville ne serait pas un début de réponse à la grève, annoncée pour le lundi 11 Juin prochain, par les transporteurs urbains et suburbains, regroupés au sein du Syndicat libre des transporteurs terrestres du Gabon (Syltteg) ?

JRB/SM/FSS
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