L’affaire était en discussion depuis plusieurs mois et les premières informations n’avaient officiellement été communiquées que le 6 novembre 2013, à la faveur de la visite d’une délégation marocaine à Libreville. A l’époque, Abdeslam Ahizoune, PDG du groupe, avait alors informé les autorités gabonaises de la cession des actifs de Vivendi à Etisalat dans quelques pays africains, à l’instar du Gabon où Itissalat Al Maghrib (dénomination locale de Maroc Telecom) détient 51 % du capital de Gabon Telecom.
A cet effet, dans la journée du lundi 5 mai 2014, Maroc Telecom a annoncé «avoir signé avec Etisalat un accord en vue d’acquérir ses filiales présentes au Bénin, en Côte d’Ivoire, au Gabon, au Niger, en République Centre-africaine et au Togo». Un accord qui, selon le communiqué de l’opérateur «inclut également Prestige Telecom qui fournit des prestations IT pour le compte des filiales d’Etisalat dans ces pays».
Pourtant, la conclusion effective de cet accord d’un montant de 650 millions de dollars, qui «porte sur la reprise de la participation d’Etisalat dans ces (sept) opérateurs ainsi que sur le rachat par Maroc Telecom des prêts d’actionnaires», reste encore soumise à quelques conditions, dont deux principales : «la finalisation du rachat par Etisalat de la participation de Vivendi dans Maroc Telecom et l’approbation des autorités concernées des pays où les filiales d’Etisalat sont implantées».
En effet, la finalisation de l’accord signé en novembre 2013 entre Etisalat et Vivendi, qui prévoit la cession par le groupe français de sa participation de 53% dans Maroc Telecom pour près de 4,2 milliards d’euros n’étant pas officialisée, la conclusion de la récente transaction devra donc attendre. De même, un bémol subsiste néanmoins : le Gabon, relève le site de Jeune Afrique, est «le seul pays qui pourrait poser un souci en matière de droit de la concurrence», en ce sens qu’Etisalat et Maroc Telecom y sont en effet implantés. Notamment avec Gabon Telecom (et son réseau de téléphonie mobile Libertis) et Moov Gabon, qui devraient mener une guerre farouche au leader Airtel Gabon, bien esseulé pour le coup.
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