LIBREVILLE– Les transporteurs urbains et suburbains, regroupés au sein du Syndicat Libres des Transporteurs Terrestres du Gabon (SYLTTEG), menacent d’entrer en grève de trois jours dès le lundi 11 juin prochain, pour protester contre la hausse des prix des produits pétroliers et la persistance de rackets policiers, des situations qui les conduiraient à augmenter le coût des transports, indique Jean Robert Menié, président dudit syndicat.
Selon le président du Syndicat Libres des Transporteurs Terrestres du Gabon (SYLTTEG), c’est à la suite d’une assemblée générale, tenue le samedi 02 juin dernier, que les transporteurs terrestres, affiliés au SYLTTEG, ont décidé d’entamer une grève de trois jours, c’est-à-dire du lundi 11 au mercredi 13 Juin prochain, afin de s’insurger contre la résurgence des rackets policiers qui prennent des proportions inquiétantes, mais également contre la hausse fréquente des prix des produits pétroliers depuis pratiquement un an.
‘’Les tracasseries policières sont devenues inquiétantes. Les points de contrôle sont devenus des péages, des systèmes de numéros, c’est-à-dire que vous devez cotiser par jour entre 2000 et 5000 F CFA. Et avec cette nouvelle opération de contrôle qui augmente les effectifs de policiers et gendarmes sur le terrain, la situation de racket s’empire. On n’est même plus dans un simple racket, mais plutôt dans des brutalités et des spoliations de tout genre’’, a expliqué Jean Robert Menié.
Pour ce qui est de la hausse continuelle des prix de produits pétroliers, Jean Robert Menié déplore le fait que le gouvernement augmente les prix sans aucune forme de communication, ni envers les partenaires sociaux pour leur expliquer les raisons de cette hausse, encore moins à l’endroit des populations gabonaises.
‘’Nous pensons que le gouvernement se cache derrière le mécanisme d’indexation, qui est le fait d’aligner le coût à la pompe sur le coût international du baril et du dollar. Si c’est le cas, qu’il communique la structure de coûts, nous la demandons pour que nous voyions dans cette structuration ce qui augmente chaque fois. Car ce qui se passe en réalité, c’est qu’en lieu et place du mécanisme d’indexation, le gouvernement augmente sa part de recette, dans la structuration du coût des produits pétroliers’’, a soutenu Jean Robert Menié.
En effet, par le biais de cette grève, les transporteurs terrestres demandent l’annulation de la dernière augmentation des produits pétroliers et la fin des tracasseries policières pour que les populations puissent vaquer librement à leurs occupations.
‘’Malheureusement, si nous sommes traqués alors que nous n’avons pas d’autres issues, il y aura deux conséquences : la première c’est une grève illimitée, et la deuxième c’est l’augmentation du coût des transports. Mais nous ne voulons pas arriver à cette extrême’’, a-t-il indiqué.