Libreville - Le Réseau des femmes sénateurs du Gabon (REFESEG) organisent, depuis ce mardi, conjointement avec le Bureau régional des Nations unies pour l’Afrique centrale (UNOCA) et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), un atelier de renforcement des capacités des femmes et des jeunes, en vue d’améliorer la représentation des femmes et des jeunes dans les postes électifs et les instances décisionnelles.
« Les femmes et les jeunes devraient par conséquent se saisir de cette opportunité pour faire entendre leur voix dans les assemblées électives. C’est pourquoi l’atelier qui s’ouvre ce matin, doit tracer la voie, harmoniser les stratégies afin que la participation démocratique des femmes et des jeunes puisse croître comme acteurs politiques », a dit le président du Sénat Dr. Lucie Milébou Aubusson non sans rappeler l’importance de cette rencontre pour les femmes et les jeunes.
Pour le président du Sénat, « le vrai challenge qui est nôtre aujourd’hui, c’est de trouver des stratégies idoines afin que les femmes et les jeunes aient droit à la parole au sein des partis politiques. En effet, les partis politiques, en tant que cadres d’animation de la vie politique, sont le lieu par excellence de promotion de la démocratie ».
Pour sa part, le représentant spécial du secrétaire général et chef du Bureau des Nations unies pour l’Afrique centrale, François Louncény Fall a rappelé les motivations qui ont amené l’UNOCA à collaborer dans l’organisation dudit atelier.
« La première raison est très simple, elle tient des cibles même de cet évènement : les femmes et les jeunes (…), la deuxième raison réside dans la parfaite cohérence qui existe entre le thème de l’atelier, intitulé : la participation démocratique des femmes et des jeunes dans les élections, avec l’une des valeurs et l’un des principes de base universels et indivisibles des Nations unies, à savoir la démocratie (…). La troisième est motivée par le fait que les Nations unies aient toujours encouragé les initiatives nationales et locales. Et dans le cas qui nous réunit, cette initiative est l’œuvre du Réseau des femmes sénatrices du Gabon que nous saluons ».
Le chef du Bureau des Nations unies pour l’Afrique centrale a donné des pistes de solutions pour que la participation démocratique des femmes et des jeunes soit significative. Pour lui, elle doit répondre à trois caractéristiques à savoir : une participation éclairée et responsable, une disposition par les femmes et les jeunes, d’un impact direct et réel dans la prise des décisions au sein de leurs partis, groupements ou mouvements politiques ou en encore leurs organisations puis, une approche collaborative entre femmes et jeunes.
Les participants, au sortir de cette rencontre, seront édifiés respectivement sur les enjeux des élections comme facteur de démocratie et de développement participatif, les principales dispositions de la loi électorale au Gabon, relative à la campagne électorale, la stratégie électorale en matière de planification et de préparation de campagne électorale y compris le financement, les différentes méthodes de communication en campagne électorale, ainsi que la mobilisation des ressources dans le cadre électoral où il sera question de voir comment scruter toutes les opportunités de mobilisation des ressources financières, matérielles et humaines à des fins de soutien à la candidature des femmes et des jeunes.
En 2014, le parlement gabonais, à la demande de l’exécutif, a adopté, à Libreville, un projet de loi qui autorise l’accès de 30 % de femmes et de jeunes à des postes électifs et aux instances décisionnelles. L’adoption de cette loi a été suivie en 2015 par la décennie de la femme décrétée en 2015 par le président gabonais à Makokou dans la province de l’Ogooué Ivindo au nord-est du Gabon.
Cette rencontre, animée par les experts gabonais et ceux venus de Côte d’Ivoire, se tient à l’approche des élections législatives à venir.