Libreville, 05 Juin (AGP)- Le ministre des Eaux et Forêts, Jacques- Denis Tsanga, a annoncé, ce mardi 5 juin à Libreville, quelques propositions, afin d’atténuer et gérer la pollution plastique au Gabon, dont l’une porte sur la conception et la mise en œuvre d’une fiscalité écologique sur les déchets.
« Le Gouvernement s’engage à atténuer et gérer la pollution plastique, à travers quelques actions cibles, singulièrement par la promotion de l’éducation et la sensibilisation dans le cadre de la gestion des déchets plastiques ; la conception et la mise en œuvre d’une fiscalité écologique sur les déchets », a dit le membre du gouvernement.
De même, les autorités souhaitent promouvoir le traitement et la valorisation des déchets plastiques, favoriser une gestion écologiquement rationnelle des déchets plastiques et des produits chimiques, inciter à la prise des décisions fondées sur des données scientifiques dans les secteurs public et privé liés à la production des déchets plastiques.
Pour le patron des Eaux et Forêts, la nomenclature des déchets dans le pays révèle une forte présence des déchets plastiques qui représentent un réel danger pour la santé et l’environnement.
« Ils sont utilisés de manière abusive et jetés de manière anarchique sur le sol, dans les caniveaux, les bassins versants. Ce qui a pour conséquences l’obstruction du passage des eaux de ruissellement qui conduit aux inondations et la fragilisation du sol provoquant ainsi des érosions et des éboulements », a-t-il expliqué.
Aujourd’hui, a poursuivi Jacques Denis Tsanga, deux défis se posent avec acuité au Gabon pour lutter contre la pollution. Le premier est lié à la capacité opérationnelle de collecte des déchets, à travers les principales villes, particulièrement Libreville et Port-Gentil, qui portent plus de 70% de la population et l’essentiel des activités économiques du pays. Le second défi est relatif au traitement et à la valorisation des déchets impliquant l’ouverture de Centres de Traitement et de Valorisation de Déchets à Libreville, ainsi que dans le reste des agglomérations de l’arrière-pays.
« Lutter contre la pollution contribuera au développement durable en combattant la pauvreté, en améliorant la santé, en créant des emplois décents, en améliorant la vie sous-marine et terrestre et en réduisant les émissions de gaz à effet de serre. Cet objectif global, auquel s’assigne notre pays, doit être guidé par des règles et principes sur l’environnement et le développement durable », a-t-il conclu.