Réclamant «l’annulation pure et simple» de la dernière hausse des prix des produits pétrolier, le Syndicat libre des transporteurs terrestres du Gabon (Syltteg) menace de déclencher un mouvement d’humeur du 11 au 13 juin à Libreville.
Remonté contre la dernière hausse en date des prix des produits pétroliers, le Syndicat libre des transporteurs terrestres du Gabon (Syltteg) a récemment donné de la voix à Libreville. Réclamant «l’annulation pure et simple» de cette mesure «impopulaire», le syndicat a menacé d’entrer en grève du 11 au 13 juin si rien n’est fait. Comme pour donner du poids à ce préavis d’une semaine, une mobilisation élargie à l’ensemble des travailleurs et des populations est prévue le 9 juin à Libreville.
«Ces augmentations successives, à une fréquence infernale et d’un niveau désormais inquiétant, nous interpellent gravement sur la forme et le fond», a déclaré le président du Syltteg. «Sur la forme, les transporteurs déplorent l’augmentation de prix opérée dans aucune forme de communication, de même que les décisions prises nuitamment, consacrant un passage en force des pouvoirs publics, sans aucun égard pour les opérateurs et des conséquences que ces mesures peuvent entrainer sur les consommateurs, comme sur l’ensemble de la population», a poursuivi Jean Robert Menié, relayé par L’Union.
Comme en mars et en mai derniers, le prix de vente des produits pétroliers a connu une nouvelle hausse le 1er juin. Une hausse jugée «préjudiciable» par les consommateurs, déjà éprouvés par le coût de la vie. En effet, le Syltteg craint à terme une asphyxie des secteurs d’activité à forte consommation des produits pétroliers. «Avec pour incidence directe, le risque élevé d’augmentation des tarifs de transports et, donc, par ricochet, la mise en difficulté des populations gabonaises qui subiront le contrecoup de cette hausse des prix du carburant», a affirmé Jean Robert Menié.