Loin d’avoir apprécié l’intrusion des «Résistants» gabonais dans les locaux de l’ambassade du Gabon en France, le Front patriotique des ferrailleurs (FPF) dénonce des «actes irrationnels» perpétrés par «un groupuscule de renégats», mais ne nie pas la responsabilité de l’ambassadeur et de ses collaborateurs.
La descente, le 1er juin, de jeunes compatriotes se réclamant de la «Résistance» à l’ambassade du Gabon en France n’a franchement pas plu aux Ferrailleurs. C’est le moins que l’on puisse dire. Dans une déclaration à la presse le week-end écoulé, Jules Esdras Mouhouloulou, le coordonnateur général, a dénoncé un «agissement ignominieux» et des «actes irrationnels, à la limite de la déraison», posés par «un groupuscule de renégats obscurs, obnubilés par le divisionnisme et le chaos».
Si les mots du responsable du FPF pour les partisans supposés de Jean Ping n’ont pas manqué de dureté, c’est parce qu’il estime que «tout ou presque a été fait en vue de préserver le vivre ensemble et le Gabon d’abord via le dialogue politique d’Angondjé» de 2017. Le jeune parti politique a également présenté la formation, le 4 mai dernier, d’un «gouvernement d’ouverture» comme la volonté des autorités gabonaises d’apaiser les tensions et d’éviter que de telles initiatives ne se renouvellent. Des initiatives qui, selon le FPF, «avilissent l’autorité de l’Etat» et particulièrement celle du président de la République.
Tout en déplorant l’incompréhension par les «résistants» de France des «principes qui sous-tendent le jeu démocratique», le FPF ne s’est pas moins étonné de ce que les jeunes compatriotes aient eu la possibilité de mener leur action une vingtaine de minutes durant. «N’y a-t-il pas de chargé de défense à l’ambassade du Gabon en France ? Où étaient l’ambassadeur et tout le personnel y exerçant au moment de cet incident ?», s’est interrogé le coordonnateur général du FPF, invitant le gouvernement gabonais à «prendre toutes les dispositions nécessaires en vue de la restauration de l’autorité de l’Etat».