Excédé par l’indifférence des autorités face à ses revendications, le Syndicat national des greffiers (Synagref) a décidé le 1er juin de durcir la grève entamée le 21 février, en cessant toute activité à l’exception du service minimum.
Insatisfaits des négociations entamées avec le gouvernement, les membres du Syndicat national des greffiers (Synagref) ont décidé, au terme de leur assemblée générale du 1er juin, de durcir leur mouvement de grève illimitée. Le service minimum se limitera aux renseignements faits par les chefs des services, le reste des services seront fermés.
«Après deux mois de négociation, c’est l’insatisfaction totale que nous essuyons. La tutelle n’a pas daigné répondre concrètement aux attentes du syndicat des greffiers, ce qui justifie la décision unanime prise de durcir le ton. Nous notons que sur les quatre points de revendications, seuls les salaires de la promotion 2017 sont passés cette fin du mois», a indiqué le président du Synagref, Me Georges Boupenga.
Le durcissement de la grève se traduira par la suspension d’établissement du casier judiciaire dans toutes les juridictions du pays, la suspension de la délivrance des jugements correctionnels et civils en matière contentieuse et gracieuse, le boycott des audiences criminelles spéciales du 28 juin prochain à la Cour d’appel judiciaire de Libreville et le renforcement du piquet de grève dans toutes les juridictions nationales en toge et dans tous les ordres de justice.
Les revendications du syndicat tournent autour du statut particulier des greffiers, le salaire de la promotion 2017, l’établissement des cartes professionnelles ou encore la signature intégrale de tous les arrêtés portant titularisation des greffiers. À cela d’ajoutent le reclassement des admis au concours professionnel de 2014 et la situation du greffe de l’Agence nationale de la promotion des investissements (ANPI).