Libreville – Raphaël Ntoutoume Nkoghe, conseiller à la présidence de la République a été nommé jeudi en conseil des ministres comme président de la Haute autorité de la communication (HAC), l’organe qui dorénavant chargé de réguler le secteur de la communication et de l’audiovisuel au Gabon en remplacement du Conseil national de la Communication (CNC).
M. Ntoutoume Nkoghe remplace Jean François Ndongou qui dirigeait le CNC dissout.
Selon le projet d’ordonnance a été adopté, le 23 février 2018 par le Conseil des ministres, la HAC a pour but de réguler en toute indépendance et impartialité le secteur de la communication.
« La Haute Autorité de la Communication, en abrégé « HAC », est une Autorité Administrative indépendante chargée de la régulation du secteur de la Communication et jouissant de l’autonomie de gestion financière. La Haute Autorité de la Communication est chargée de veiller en toute indépendance et impartialité, conformément aux dispositions de la loi portant Code de la Communication en République Gabonaise et de la présente ordonnance, et notamment : au respect de l’expression de la démocratie et la liberté de la presse sur toute l’étendue du territoire ; à l’accès des citoyens à une communication libre ; au traitement équitable par les médias publics de tous les partis politiques et associations politiques reconnus ainsi que de la société civile ; au respect par les médias publics des règles et conditions de production, de programmation et de diffusion des émissions relatives aux campagnes électorales », indique le projet d’ordonnance rendu public par dans le communiqué final du conseil des ministres.
Outre le fait qu’elle jouit d’une autonomie de gestion financière dans son fonctionnement, la « HAC », le projet de texte adopté en Conseil des ministres fixe également le nombre des membres à neuf et leur mode de désignation ainsi que la durée de leur mandat.
« La HAC comprend neuf (9) membres désignés comme suit : trois (3) par le président de la République, dont le Président ; deux (2) par le Président du Senat ; deux (2) par le Président de l’Assemblée Nationale ; deux (2) par la corporation. La durée du mandat des membres de la Haute Autorité de la Communication est de cinq (5) ans renouvelable une fois » poursuit le communiqué.
Il faut rappeler que la création de cette entité s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des actes du dialogue politique tenue à Angondjé au nord de Libreville de mars à mai 2017, sur convocation du président de la République. Les participants à ce dialogue notamment les représentants de la société civile d’une part et d’autre part ceux de l’opposition, avaient décrié notamment, les insuffisances à caractère « partisan » du Conseil national de la communication (CNC) et de son manque d’impartialité et d’indépendance dans sa mission de régulation du secteur de la communication, ainsi que l’emprise du ministère de la communication.