Libreville, 31 Mai (AGP) - Le ministre d’État gabonais de l’Intérieur, de la Sécurité, chargé de la décentralisation et du développement local, Lambert Noël Matha a été auditionné, ce jeudi, par les sénateurs, sur trois projets de lois se rapportant d’une part, à l’élection du président de la République, et d’autre part à celle des sénateurs ainsi qu’à la fixation et à la répartition des sièges.
Au cours de son audition par les sénateurs membres de la commission des lois et des affaires administratives, chargée des droits de l’homme, le ministre de l’Intérieur a défendu les trois projets d’ordonnance dont les deux premiers étaient liés aux dispositions spéciales relatives à l’élection du président de la République et à celle des Sénateurs.
S’exprimant sur les deux derniers textes, Lambert Noël Matha a rappelé aux sénateurs que ces deux projets d’ordonnances visent la mise en acte des recommandations issues du dialogue politique d’Angondjé.
Contrairement à ces deux textes, le 3ème c’est-à-dire, le projet de loi portant ratification de l’ordonnance portant fixation et répartition des sièges des sénateurs, a retenu toute l’attention des locataires du palais Omar Bongo Ondimba.
A ce sujet, le ministre d’État dit aux représentants des collectivités locales que cette loi définit le nouveau découpage des circonscriptions électorales relatif aux sièges des sénateurs et que ces modifications feront du département administratif, la base du siège de sénateur. Et, tout en tenant compte des spécificités des communes de Libreville, Owendo et Akanda, il a rappelé que le nombre de Sénateur passera de 102 à 52, soit une diminution de 50 sièges.
Une affirmation pas très appréciée et contestée par les sénateurs qui, dans leurs interventions, ont dénoncé une volonté manifeste de violer la Constitution de la République par certains membres de l’exécutif. Pour eux, cette loi viole la loi mère en son article 116 alinéa 3.
Bénéficiant du droit d’amendement, les élus locaux doivent examiner ce texte avec la plus grande attention. Ils devront s’appuyer sur la Constitution gabonaise pour examiner cette ordonnance.