Selon des sources proches de l’entreprise, Me Edo Rufin Dubernard, syndic en charge du redressement judiciaire de Satram-EGCA, a été mis aux arrêts, ce 30 mai, par la section port-gentillaise du B2. Il était sous le coup d’une interdiction de quitter le territoire gabonais dans le cadre de l’opération Mamba. Un peu avant dans la journée, un journal marocain (à lire ci-dessous) n’en disait pas du tout du bien.
Interpellé en fin de semaine dernière et gardé à vue dans les locaux du B2 (2e bureau : service de contre ingérence de la Sécurité militaire) du 18 au 20 mai, Me Edo Ruffin Dubernard y aurait été entendu dans le cadre de l’opération Mamba. Au terme de quoi, il lui a été interdit de sortir du Gabon, l’enquête poursuivant son cours. Il a, de nouveau, été mis aux arrêts ce 30 mai, en fin d’après-midi à Port-Gentil. Certaines sources de la ville pétrolière indiquent qu’il aurait tenté de quitté le pays, alors que d’autres attestent plutôt qu’il n’aurait pas obtempéré à une convocation à Libreville, poussant ainsi le B2 de la capitale administrative à ordonner son astreinte.
La première interpellation de Me Dubernard, la semaine dernière, serait due à ce qu’il aurait frayé avec Magloire Ngambia, ancien ministre en attente d’un procès au cours duquel il devra répondre de concussion, corruption et enrichissement personnel illicite. Notamment autour d’un marché truqué de près de 36 milliards de francs CFA destinés à la réalisation d’un lotissement de 100 hectares dans le nord de Libreville. Par l’entremise de Mohamed Aït Ben Ali, ancien directeur général de Satram-EGCA, cet argent aurait été détourné vers une zone économique spéciale à l’étranger. On parle de Tanger. Soupçonné donc de complicité de détournement de fonds publics, Mohamed Aït Ben Ali est actuellement incarcéré à la prison centrale de Libreville. Selon des sources dignes de foi, Me Edo Ruffin Dubernard aurait joué quelque rôle dans cette entourloupette financière. Ceci expliquerait cela.
Le syndic judiciaire aura en tout cas défrayé la chronique ces dernières semaines, dans le cadre du redressement judiciaire de l’entreprise Gabono-Marocaine Satram-EGCA. La mission lui aurait été confiée par la présidente du Tribunal de première instance de Port-Gentil avec laquelle il aurait des atomes crochus. Sa gestion du redressement judiciaire de l’entreprise est très controversée, du fait de plutôt donner l’impression d’une opération de dépècement de la structure, alors que les employés et propriétaires ne demandaient qu’une préservation de l’outil de production et la sauvegarde des emplois.