Libreville - L’opposant et proche de Jean Ping a bénéficié, le 15 mai dernier, d’un non-lieu partiel des charges pesant sur lui, après 20 mois d’incarcération à la prison centrale de Libreville, mais il reste en prison pour répondre en Correctionnel d’un délit pas abandonné.
Le prisonnier, certainement le plus célèbre de l’ère postélectorale 2016, a bénéficié, le 15 mai dernier, d’un non lieu d’une partie des chefs d’accusation retenus contre lui. L’ancien député du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir), qui avait démissionné avec fracas de ce parti, demeure toutefois en prison. Il reste poursuivi pour délit d’« instigation à commettre des troubles ou manifestations contre l’autorité de l’Etat ».
Dans un communiqué conjoint de trois activistes, dont Georges Mpaga (ROLBG), le pasteur Georges Bruno Ngoussi et Eliane Oyougou, l’information indiquant cet abandon des charges, a été diffusée ce 28 mai.
Si le gouvernement a toujours affirmé que le Gabon ne comptait pas de prisonniers politiques dans ses geôles, pour ces acteurs de la société civile, la raison principale de la détention de ce proche de Jean Ping « est de nature politique ».
Il serait simplement victime de ses convictions politiques, détenu en réalité « pour avoir exprimé publiquement sa désapprobation de la gestion du pays sous l’administration du pouvoir en place », estiment-ils.