L'Union. Vous avez été nommé administrateur général du Fonds national pour le développement du sport (FNDS) en février dernier. Pouvez-vous présenter cet organisme ?
Igor NYAMBIE SIMARD : Le FNDS est un compte d'affectation spéciale qui a pour mission le financement des activités sportives, des fédérations et le soutien de certains événements sportifs annuels comme le Marathon du Gabon et la Tropicale Amissa Bongo. Ce fonds existe depuis plusieurs années et trouve sa particularité dans son financement qui provient des taxes sur les jeux de hasard, le tabac, les différents alcools dont les vins et spiritueux. En 2018, à cause des restrictions budgétaires liées aux difficultés économiques, nous avons dû revoir le plafond des affections d'emploi à 30%, ce qui plafonne le budget annuel à 6 milliards de francs CFA. Cette situation de trésorerie nous conduit à des arbitrages permanents. D'où l'importance du dialogue de gestion.
Pourtant, de nombreuses fédérations estiment encore qu'elles n'ont pas toujours l'argent dont elles ont besoin pour financer leurs activités. Le FNDS demeure, à leurs yeux, le premier responsable de cette situation. Pourquoi, selon vous, cette impression perdure ?
Le Fonds finance des activités sportives dans un cadre défini, il ne les organise pas. Il les finance dans le respect de certaines normes budgétaires et administratives qui existent ou qu'il implémente. Le respect de ces normes conditionne le décaissement des sommes demandées. Par exemple, nous sommes tenus de procéder à des consultations restreintes (appel d'offres, ndlr). Ce qui n'était pas le cas auparavant. Cela va dans le sens de la bonne gouvernance et des recommandations du FMI ( Fonds monétaire internation...