En vue d’améliorer la lutte contre la corruption et renforcer la démocratie au Gabon, le gouvernement a lancé, vendredi 25 mai, l’examen des textes fondateurs du Conseil national de la démocratie (CND) et de la Commission nationale de lutte contre enrichissement illicite (CNLCEI).
En matière de renforcement de la démocratie et de lutte contre la corruption et les détournements de deniers publics, le gouvernement entend faire mieux et proposer au président de la République, dans les meilleurs délais, de nouveaux textes en la matière. Emmanuel Issoze Ngondet et son équipe ont procédé, le 25 mai dernier, à «un examen approfondi» du projet de loi portant modification et suppression de certaines dispositions de la loi N°003/2003 du 07 mai 2003, portant création, organisation et fonctionnement de la CNLCEI. Il s’est notamment agi de réfléchir sur la possibilité d’instituer un meilleur régime de prévention et de répression de la corruption en République gabonaise, précise la Primature sur sa page Facebook.
Cette réflexion vise le renforcement de «l’autorité de l’Etat», en luttant efficacement contre la corruption et l’impunité, tout en incitant à «la culture de la reddition des comptes».
S’agissant du renforcement de la démocratie au Gabon, le conseil interministériel s’est penché sur le cas du CND. Si 23 ans après sa création, et trois ans après sa sortie d’une longue hibernation, les autorités estiment que l’institution a rempli sa mission jusque-là, «aujourd’hui, il se pose le problème de sa survie». Le gouvernement ne s’en cache plus : «la nature juridique du Conseil national de la démocratie semble assez imprécise, le statut des personnels qui y travaillent encore plus».
La Primature annonce donc un «toilettage» des textes fondateurs du CND, «pour lui donner sa place dans l’architecture institutionnelle».